En ayant marre des intimidations et menaces, les membres de l’association GTM ou Gasy mandidy amin’ny taniny de Toamasina ont réagi et dénoncent les autorités locales et les dirigeants. « Il n’est plus question de se laisser intimider et de faire plaisir aux personnes de grandes influences ou encore aux autorités. Nous en avons assez et la population en souffre », explique Henri Rakotomalala, président de l’association. Le GTM a profité de l’occasion pour révéler également le détournement de fonds au sein de l’Otiv qui s’élève à plus de 10 milliards d’ariary. « Cette somme d’argent détournée est mise aux oubliettes. C’est inacceptable », poursuit-il. Par ailleurs, l’association demande à ce que les affaires d’exploitation de bois de rose soient jugées comme il se doit. Aucune exception ne devrait être accordée à qui que ce soit et tous les auteurs de trafics doivent être sanctionnés selon le président de l’association. En effet, l’association a lancé un ultimatum et les dirigeants n’ont que jusqu’à 29 mars pour résoudre les problèmes. Dans le cas contraire, elle prévoit d’effectuer une descente dans la rue.

Chômage oblige

Par ailleurs, les natifs de Toamasina ont  aussi évoqué le problème d’emploi. Selon toujours le GTM, plus de 10 000 personnes ont perdu leur emploi depuis que la société Ambatovy a décidé de réduire le nombre de ses employés. « Le nombre de chômeurs ne cessent d’augmenter. Nombreux, actuellement,  ont du mal à subvenir aux besoins de leur famille. Il ne faut pas s’étonner si l’insécurité est en recrudescence à Toamasina », poursuit le représentant de l’association. Il reste à attendre si les responsables étatiques vont réagir à la menace du GTM et reste dans leurs habitudes et ne rien écouter. En tout cas, le président de l’association, Henri Rakotomalala, a clairement souligné qu’il n’a nullement peur face aux menaces d’emprisonnement.

Ralambomamy