La crise migratoire frappe de plein fouet l’Europe et la situation n’est pas prête de s’améliorer malgré des mesures drastiques prises cette semaine. Voici ce qu’on peut lire sur le site d’un magazine allemand à ce sujet après que les dirigeants de l’UE ont trouvé un accord avec Ankara : « C’est un accord crucial pour régler la crise migratoire qui vient d’être conclu ce 18 mars entre les 28 et la Turquie. Il prévoit notamment le renvoi en Turquie de tous les migrants à partir du 20 mars. Les tractations ont été longues et difficiles. Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a eu plusieurs entretiens avec le Conseil, dont un en bilatéral avec François Hollande. Les 28 pays membres de l’UE ont conclu vendredi un accord crucial avec Ankara au terme duquel tous les migrants arrivant dans les îles grecques à compter de dimanche seront renvoyés vers la Turquie, a annoncé le président du Conseil européen, Donald Tusk. Ce dernier a annoncé sur Twitter un « accord unanime entre tous les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE et le Premier ministre turc ». C’est l’annonce-choc de cet accord : dès dimanche, le renvoi des migrants et des réfugiés sera mis en application dès dimanche 20 mars. « Dans le respect du droit », a promis François Hollande. Cela suppose un renforcement urgent des moyens aux hotspots. La France et l’Allemagne vont mobiliser dans les heures qui viennent 200 agents Frontex et 100 autres qui s’occupent du droit d’asile. Comme prévu, l’Europe va réinstaller des réfugiés syriens en contrepartie. Le principe du « un pour un » va donc s’appliquer. L’aide financière des 3 milliards promise à la Turquie pourra être augmentée si besoin. Elle se fera sur la base de projets précis destinés à aider les réfugiés. Les visas seront supprimés comme le voulait Ankara, si les 72 critères de Bruxelles sont remplis, dès le mois de juin. Enfin, un nouveau chapitre d’adhésion sera ouvert. Un seul. Il concerne des questions financières. Mais la Grèce, qui a besoin d’aide, n’est pas oubliée par ce programme, souligne François Hollande. Elle doit faire face à une situation humanitaire difficile. Elle recevra 300 millions sur trois ans, qui pourront monter à 700 millions en cas de besoins. Des officiels turcs seront présents sur les îles grecques et des officiels grecs sur les côtes de la Turquie pour la mise en œuvre de l’accord ».

Pas besoin de récapituler les données énoncées ici mais on peut conclure que pour régler de telle affaire, l’Ue est obligée de sortir un grand chéquier et le total fait quand même dresser les cheveux : au minimum 3,3 milliards d’ariary. D’un autre côté, le traitement de faveur est plus qu’inégalitaire entre la Turquie et la Grèce, en sachant que cette dernière a actuellement une santé économique très fragile. Bref, la facture de l’élimination de Saddam Hussein ainsi que du Colonel Kadhafi, et des tentatives de renversement de Bachar El-Assad, coûtent énormément, non seulement en vies humaines, et entre autres en infrastructures, mais aussi aux contribuables européens. Et si on va un peu au-delà de ces barrières historiques annoncées supra, c’est-à-dire un peu moins d’une décennie, d’autres pays font partie intégrante des sources de ce problème de crise migratoire, notamment ceux qui ont voulu et planifié un … nouvel ordre mondial ! Et le tout, sans parler des autres conflits qui se passent un peu partout sur la planète.
Madagascar ne serait pas non plus épargné par ce flux migratoire puisque des bruits courent sur l’existence de vols transportant des réfugiés venant de cette partie de l’Europe. Selon les observateurs, l’empressement du ministre des Transports, de la météorologie et du tourisme à conclure dans les meilleurs délais l’ouverture de notre espace aérien ainsi que d’établir des relations aériennes avec des compagnies dont les destinations n’ont jamais été évidentes à partir d’Antananarivo. Si d’autres informations telles la construction par centaines de mosquées, s’avèrent fondées, on peut même dire que Madagascar est touché de très près par la crise migratoire en Europe. Et d’où la persistance de cette suspicion de … « vendre la patrie » puisqu’à l’heure où nous mettons sous presse, cette idée d’octroyer les bonnes terres par milliers d’hectares à des « investisseurs » n’est pas encore définitivement abandonnée par ses concepteurs, et ce, malgré, les différentes grèves des agents du service domanial.
En somme, Madagascar figure parmi les terres d’accueil de ces migrants internationaux sans qu’il bénéficie du moindre euro de soutien. Pire, il est fort probable que de la graine de terroristes, si ce n’est pas les durs des durs, sera semée chez nous, et comme nous sommes une île, cela arrangera bien les affaires de Barack Obama, d’Angela Merkel, ainsi que de François Hollande. Une chose est sûre, cela va saigner – à coup de bombes, de voitures piégées, et entre autres, de fusillades nourris – dans le pays.

Jean Luc RAHAGA