La musique, c’est sa vie, une passion qu’il n’a pas perdue même après une cinquantaine d’années passées dernière le micro. Hier, c’était une grande occasion de montrer qu’il est finalement loin de prendre sa retraite, même s’il l’a annoncée il y a quelques années. Toujours aussi pétillant et dynamique, c’est un Henri Ratsimbazafy en pleine forme et bien préparé qui est monté sur la scène du Ccesca. Accoutré de vêtement chic et de lunettes comme on l’a connu, on peut dire que ce vieux briscard n’a pas perdu sa réputation de toujours : blagueur et sérieux face au public.

Ayant bercé plusieurs générations, le public a été composé de plus jeunes, d’adolescents sans oublier ses fans de sa génération qui étaient sûrement venus pour se souvenir du bon vieux temps. S’agissant en quelque sorte d’un comeback, l’organisation de l’évènement n’était pas prise à la légère. Sonorisation, lumière, fumigène et même la décoration étaient bien étudiées et ce qui rendait exceptionnel cet évènement, était la participation des jeunes talents. Menés par Fidy Rabearisoa, un jeune groupe de musiciens et de choristes accompagnaient Henri Ratsimbazafy, et cela a donné une touche plus vive au spectacle. Josea était ainsi à la batterie, Tojo Rabekoto à la basse, et entre autres Gérard Ratsimiseta à la guitare si Hasina, Andry Mika, Anjaniony et Seta Ramaroson s’occupaient, de leurs côtés, des instruments à vent.

Le public s’attendait certes aux reprises des plus grands succès de Dear Henri mais la réalité était encore mieux avec l’arrangement de Fidy Rakotoarisoa qui était le directeur artistique de l’évènement. « Fony aho », « Anao no nindramiko », « Ny lehilahy », « Foko kely feno ratra » étaient ainsi exécutés de manière inédite et aux anges, on a même eu droit à quelques petits pas de danse du chanteur. Les fans ne s’attendaient pas à l’entrée d’Olga, le personnage féminin de Gothlieb sur scène et avec Elsie, le trio était parfait dans la chanson « Taiza » Bref, c’était un magnifique concert sous le signe de la nostalgie et de l’amour.

T.A.