L’insécurité, et surtout les attaques de dahalo font actuellement la réputation de la partie sud du pays. Pourtant, bon nombre des régions de la Grande île souffrent également de ce « phénomène », mais il semblerait que les responsables et les dirigeants ne s’en rendent pas compte. Parmi ces victimes, les habitants des régions de l’Ibara ont lancé un appel, via leur association, « la solidarité des natifs de l’Ibara » ou Firaisankinan’ny terak’Ibara (Fitiba). En effet, les membres de cette association ont tenu hier une conférence de presse à Ampefiloha, afin de revendiquer plus de prise de responsabilité de la part des dirigeants sur leur cas. « Les régions de l’Ibara font également face aux différentes formes d’insécurité (alimentaire, agression, attaque, …). Ainsi, nous sollicitons l’aide de l’Etat, comme il l’a fait pour le cas du Sud », ont-ils affirmé.

Décentralisation effective

A part cela, le Fitiba revendique également l’effectivité de la décentralisation, afin que la région de l’Ibara puisse se développer proportionnellement à ses richesses naturelles. « Nous figurons parmi les régions fournisseurs de zébus, mais l’Ibara possède aussi plusieurs ressources naturelles qui pourraient bien servir de tremplin pour son développement. Malheureusement, nous serions la région la plus pauvre de Madagascar. Si au moins 50% des bénéfices de toutes les transactions nous reviennent, cela suffira à remonter la pente », s’est exprimé un maire de la région. Ils ont aussi soulevé le fait que la concentration du pouvoir dans la Capitale constitue une des principales causes de cette situation.

Vahatra Ny Aina