C’est le document officiel d’identification pour les malgaches et il est obligatoire pour ceux qui ont atteint l’âge de 18 ans. Evidemment, la carte d’identité nationale (Cin) permet de passer les contrôles des forces de l’ordre et ces derniers temps, on ne peut plus sortir de son habitation, notamment pour les noctambules, si on ne l’emmène pas avec soi. Dans le cas d’une vérification de la part de ces forces de l’ordre, ne pas l’avoir équivaut à passer une nuit à l’hôtel de police et ce ne sera pas de la plus belle des manières. Récemment, cet … oubli a provoqué un trop gros scandale puisqu’un dirigeant d’une église a été appréhendé dans un lieu pas très fréquentable et l’homme en question a dû affronter la situation humiliante d’un examen de situation, selon le jargon judiciaire.

Comme spécifié supra, il est devenu impossible de circuler dans les artères des grandes villes si on n’est pas en possession de cette carte sésame puisqu’il n’y a pas uniquement que les forces de l’ordre à braver mais aussi et surtout les « andrimasom-pokonolona ».

Actes de bienfaisance

C’est une structure non-officielle mais pourtant, appelée souvent à soutenir la police et la gendarmerie et pour ces membres, il suffit d’un coup de sifflet pour que finalement, on a tout un … fokonolona devant soi. D’où la recrudescence de la vindicte populaire ces derniers temps.

D’un autre côté, la possession d’une Cin peut tout simplement sauver la vie, notamment en cas d’accident routier. D’abord, on sait que l’accès au centre de soins et en particulier, à l’unité « Urgences » des grands établissements hospitaliers n’est plus gratuit. Après que le blessé soit identifié, par l’intermédiaire de la Cin, les urgentistes peuvent bien appeler sa famille – en consultant son téléphone portable – pour la prise en charge financière. Une chose est sûre, les actes de bienfaisance de ces derniers s’arrêtent là et si la famille en question n’arrive pas au pas de course, le malade peut déjà formuler sa dernière … prière !

On sait aussi que durant les fêtes, le nombre d’accidents de la route mais aussi les actes de banditisme ne cesse d’augmenter chaque année. Et malgré le beau slogan de « Pâques sans accident » des forces de l’ordre chaque année, peu de choses ont changé. Ainsi, l’unique solution afin d’éviter le « andro miditra », serait de rester chez soi et siroter doucement la boisson !

J.L.R