Cela fait maintenant plusieurs mois que les organisateurs, les danseurs ainsi que les musiciens et groupes travaillent d’arrache-pied pour la réalisation du grand festival national de danse dénommé « Arondihy ». Arrivant cette année à sa cinquième édition, la manifestation proprement dite n’ouvrira ses portes que du 27 avril au 1er mai, mais comme à l’accoutumée, les ateliers se tiennent en avance afin de fructifier les talents des participants mais aussi pour des échanges de savoir-faire avec des invités nationaux ou internationaux. Ainsi, dans le cadre de la préparation de cette édition 2016, un atelier de deux jours s’est tenu à l’Ivotoeran’ny Kolotsaina Malagasy (Ikm) à Antsahavola. Passionnés du 6ème art, groupes ou professeurs de danses ou tout simplement des débutants en danse, se sont retrouvés en remplissant la salle. Jean-Claude Bardu, un professeur de danse guadeloupéen, spécialiste de la danse notamment le « Jazz Afro Ka » ou « Jak », un mélange entre le jazz et l’afro, figure parmi les intervenants : « J’étais seulement en vacances dans la Grande Ile lorsque j’ai parlé avec une danseuse malgache sur facebook. Etant donné que j’aime partager mes expériences, mais aussi que j’apprécie particulièrement la danse malgache, elle m’a proposé d’enseigner ensemble lors d’un atelier organisé. J’ai évidemment accepté et j’ai beaucoup aimé. On a donc donné à chaque élève les outils nécessaires pour découvrir les différentes techniques de danse. En tant que pédagogue, j’ai aussi aidé, à partir de ses mouvements naturels, à construire sa danse et son espace. Puisque la danse est aussi le courage, j’ai aussi assisté à ce qu’ils cherchent le mouvement, à explorer, et à prendre conscience de sa danse. J’aimerai aussi ajouter que les danseurs malgaches ont du potentiel et aussi le courage d’apprendre avec humilité. C’est un grand point positif car tout le monde n’a pas cette qualité ».

Par ailleurs, l’atelier a aussi été marqué par la participation du groupe Nainako représenté par Matthieu qui s’est versé principalement vers la danse traditionnelle et a ainsi proposé un partage de culture antandroy. La compagnie Up the Rap a également mis un accent sur la danse urbaine et effectivement, la bande à Rudy marie le hip hop avec la danse malagasy.

T.A.