Le Fitiba ou Firaisankinan’ny terak’Ibara revendique l’embargo sur l’exportation de la viande de zébu. « Le zébu disparaîtra si les dirigeants continuent de soutenir la politique d’exportation de viande de zébu. Le ministère de l’élevage a dernièrement souligné que l’exportation n’affecte en rien la consommation locale, c’est complètement faux. Le kilo de zébu ne cesse d’augmenter parce que la demande dépasse largement l’offre », explique le président du Fitiba. La dernière statistique de 2015 enregistre un cheptel de 2 millions de zébus et avec une consommation locale s’élevant à près de 1 200 têtes par jour, et ce, sans compter l’exportation. Il faut également se rappeler du projet Bovima lancé en 2014 et prévu se démarrer cette année. Ce projet consiste à exporter entre 2 800 et 6 000 tonnes de viande par an pour Mayotte et les régions de l’Océan Indien et de l’Afrique Australe. D’un autre côté, l’exportation à destination de la Chine ne cesse non plus d’accroitre. Avec un aussi vaste marché à exploiter, le ministère ne compte pas suspendre l’exportation de viande, du moins pour le moment.

Par conséquent, le Fitiba propose d’abord d’améliorer le système d’élevage afin de préserver l’espèce ainsi que la race. Par ailleurs, cette association insiste sur le renforcement de la lutte contre les dahalo. L’opération fahalemana a enregistré plus de 2 900 de bœufs volés par ces derniers et bien que des efforts ont été déployés pour les récupérer, le vol reste un problème majeur non-maitrisé. Selon le président de l’association, c’est une affaire de tous et chacun devrait apporter sa contribution pour éradiquer le réseau de voleurs de bœufs.

Ralambomamy