En cette veille de la fête de Pâques la peste arrive près de la capitale. Elle a déjà tué une personne !

Une femme emportée par une maladie suspecte a été déclarée, par un médecin légiste, morte par la peste. Ce drame s’est passé mercredi dernier dans la commune d’Ambohidrabiby. Un simple fait divers pour les uns, mais une menace grave d’épidémie pour la capitale et ses environs. Avec la montée des eaux, ces derniers jours, ainsi que les tas d’ordures qui envahissent tous les arrondissements, la ville d’Antananarivo risque également un développement de la peste puisque les responsables n’arrivent pas à trouver de solution fiable pour l’évacuation des eaux.

En effet, la peste existe bel et bien dans plusieurs régions de Madagascar et  les causes de  l’infection frappant par surprise ne sont pas encore maitrisées par le ministère de la Santé. Jusqu’à présent, les experts médicaux ne font que se dépêcher pour empêcher les dégâts de s’aggraver. Des efforts sont faits mais l’éradication de cette maladie classifiée dans la liste des infections dues à la saleté reste loin d’être gagnée. L’OMS précise que la flambée de cette maladie fait suite à d’autres épidémies de peste survenue à Madagascar dans les années précédentes.

La pullulation des maladies transmissibles en liaison avec la pauvreté reflète l’incapacité des dirigeants à générer un réel développement pour le pays. Les classements internationaux qui incluent Madagascar dans la liste des pays les plus pauvres, les plus sales, ainsi que les plus malheureux du monde témoignent que quelles que soient les explications techniques des tenants du pouvoir, le peuple malgache est vulnérable aux épidémies de peste. Le domaine de la santé qui compte parmi les priorités du chef de l’Etat connait presque chaque semaine des problèmes liés aux épidémies telles que peste, rage, paludisme, ou encore la poliomyélite.

Dominique Val