La chute des matières premières risque de pénaliser notre monnaie locale. Le premier produit d’exportation de la Grande île qui est le nickel est touché en plein fouet de cette chute. Le cours du nickel se situe au dessous de 9 000 dollars la tonne contre 15 000 dollars la tonne au début de l’année dernière. L’exportation de « nickel », qui occupe le pôle au sein de la branche « extractive », a connu une augmentation de 24,1 % entre les premiers semestres de l’année 2014 et 2015. Le projet Ambatovy continue d’augmenter sa production malgré la conjoncture difficile. Sur les six premiers mois de 2015, le pays a livré 23 126,0 tonnes, contre 17 383,0 tonnes en 2014, après 12 624,7 tonnes en 2013. Mais même si le projet continue à accroître son exportation, la chute du prix des matières premières impacte sur les recettes fiscales du pays. Le prix moyen du nickel sur les marchés de destination, a connu une réduction de 15,1 % en un an. A ce propos, la tonne s’est vendue à 13 537,9 dollars Us en moyenne en 2015, après 15 947,0 dollars Us en 2014, et 15 867,8 dollars Us en 2013.

Viabilité du projet

Le projet Ambatovy vend actuellement à perte. Mais, contrairement aux autres projets d’extraction de nickel dans le monde, Ambatovy ne risque pas de fermer ses portes. Le projet vient de démarrer sa production. Fermer l’usine serait donc une grande perte pour les actionnaires. Le projet essaie de maîtriser les dépenses.

L’impact au niveau de l’économie nationale est à craindre surtout pour la valeur de l’Ariary. Avec la chute des valeurs des produits d’exportation de la Grande île, la monnaie locale risque de se dégringoler. La perte de la valeur de l’Ariary peut conduire à l’augmentation du prix des produits importés et aussi l’inflation.

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