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Samedi 06 Décembre 2025

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Paul Rabary, Ministre de l’Education nationale – « L’éducation c’est un travail pour la vie »

Le recrutement des enseignants FRAM bat son plein en ce moment. Malgré les nombreuses explications données par les responsables concernant ces embauches, beaucoup de personnes souhaitent avoir plus d’éclaircissements concernant les démarches et les processus à suivre. Ainsi, le ministre de l’Education nationale en personne, Paul Rabary, a accepté d’apporter  de plus amples informations sur le sujet et nous a accordé un peu de son temps.

 

Madagascar Matin (M.M) : Monsieur le ministre, la semaine passée, le directeur des ressources humaines du ministère de l’Education nationale a bien voulu éclaircir certaines zones d’ombre grevant la réputation de bonne gouvernance de votre ministère. Toujours dans ce cadre, pouvez-vous nous brosser l’état d’avancement de la Politique nationale de l’éducation ?

Paul Rabary (P.R) : Pour la Politique nationale, il est question d’une loi. Mais actuellement, nous sommes dans le Plan intérimaire de l’éducation (PIE). De plus, nous sommes en train de préparer le Plan sectoriel de l’éducation qui concerne l’Enseignement supérieur et la formation professionnelle. L’éducation est en phase transitoire car il n’y a pas eu continuité des projets lors des deux derniers régimes précédant cette quatrième République, ce qui a engendré la suspension de financement des bailleurs de fonds. Nous essayons maintenant de redresser ces lacunes à l’aide du PIE.

 

M.M : S’il en est ainsi de l’état des lieux de l’enseignement à Madagascar, qu’est-ce qui reste à améliorer ?

P.R : Force est de constater qu’à Madagascar, la qualité de l’enseignement a connu une baisse considérable. En 1997, nous étions respectivement 1er en mathématiques et 3ème en français, parmi les pays francophones en Afrique. Actuellement, nous sommes dans les 3 derniers pour les deux matières. Pour ce qui est de l’état des lieux, les 2/3 des enseignants sont des maîtres FRAM, alors que ces personnes sont sans formation, sans compétence et travaillent avec le minimum de salaire d’où l’absence de motivation (allant de 30 000 Ariary à 90 000 Ariary par mois). Cependant, le recrutement en tant que fonctionnaire des 10 000 enseignants avance progressivement, et tous les sortants du CRINFP sont embauchés. Et à part le recrutement, nous avons également formé environ 57 000 personnes dans le secteur de l’éducation. Parmi les situations à améliorer, il y a la nécessité de construire chaque année 3 000 nouvelles salles  de classe. L’Etat en a construit 200, les bailleurs de fonds également au nombre de 200, les partenaires et les associations en ont bâti 600. Il reste donc encore 2 000 à construire. Tout cela nécessite une amélioration pour que chaque enfant puisse avoir le droit de scolarisation, bien que le ministère ait déjà organisé le projet de réinsertion scolaire des enfants ayant abandonné l’école. Sur 6,20 millions d’élèves, 240 sont en préscolaire, 4,402 millions en primaire, 1,114 millions au collège, et 262 000 au lycée. Ce qui signifie que seuls 4% des élèves du primaire arrivent jusqu’au lycée. Et dans tout cela s’ajoute le fait que les méthodes d’enseignement d’auparavant ne sont pas identiques à celles appliquées de nos jours. Actuellement, les élèves participent à l’éducation, et face à cette situation, le ministère compte installer des projets éducatifs dans lesquels chaque élève devrait participer et avoir au moins un dans l’année, ensemble ou en groupe, ou même avec l’enseignant.

 

M.M : Dans cette remise sur les rails du système éducatif, longtemps décrié de tout bord, êtes-vous satisfait des actions entreprises de concert avec les partenaires sociaux, notamment les syndicats ?

P.R : Personne n’est jamais satisfait à 100%. De toute façon, nous avons imposé plusieurs défis et tentons de les réaliser le plus possible. Nous essayons chaque jour d’améliorer les programmes dans tous les différents domaines, surtout pour la collaboration avec les partenaires. Lors du dernier recensement, nous avons enregistré environ 800 partenaires, de près et de loin. Le ministère n’exige pas une autorisation pour effectuer des interventions et des aides auprès des établissements scolaires, mais nous n’empêchons pas non plus ceux qui veulent suivre ces procédures. Le plus important c’est le développement des écoles dans toutes les régions de Madagascar, même les plus isolées. Le problème n’est pas sur le fait d’être satisfait ou pas, mais de pouvoir attirer le plus de collaborateurs possibles.

 

M.M : Dans les années à venir, quel profil pourrait revêtir l’éducation nationale même si vous n’êtes plus à la barre ?

P.R : Le Plan sectoriel de l’éducation ou la réforme du programme scolaire ne sont pas les projets personnels du ministre, mais ceux du ministère, des enseignants et de tous les responsables. Actuellement, le Conseil national de l’éducation est constitué par les directeurs d’école, les syndicats, les généreux, ainsi que toute personne se sentant concernée par l’éducation à Madagascar, sauf le ministre et les directeurs. Ainsi, les réformes dans le secteur de l’éducation avancent toujours avec qui que ce soit d’autre.

 

M.M : Le mot de la fin, Monsieur le ministre ?

P.R : (Rire). Il reste encore beaucoup à faire dans l’éducation. Ce secteur requiert un travail sérieux, que je sois ministre ou pas, et en tant qu’enseignant à l’université, l’éducation est pour moi un travail pour la vie. Le plus important c’est que les élèves sachent que le ministère de l’Education leur appartient également, et tout ce qui se fait ici les concerne directement.

 

Laurena Nany et Vahatra Ny Aina

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