Selon la société civile, une nouvelle crise politique, et bien sûr toujours accompagnée d’énormes difficultés économiques, sera fatale pour Madagascar. Beaucoup ont espéré qu’après l’installation de la Chambre haute, le régime va connaitre une certaine stabilité d’autant que nombreux ont remarqué les efforts menés par les dirigeants actuels. A l’entame de cette troisième année de pouvoir, les sorties à l’extérieur du président de la République se font ainsi rares alors que pour les deux premières années, elles étaient plus que fréquentes. Les médias ainsi que les forces vives de la Nation ont, maintes fois, décrié ces voyages à l’étranger qui, d’après toujours la société civile, n’ont pas emmené ni déblocage de financement de la part des bailleurs de fonds, ni extension et amélioration de relations bilatérales entre Madagascar et les puissances économiques mondiales. L’autre exemple pris par les organismes non-gouvernementaux du pays concerne les différents projets et concepts initiés et/ou soutenus par le régime dont la réconciliation nationale.

Sanctions

Ayant fait l’objet d’un séminaire national, les résolutions obtenues ont été difficilement applicables, voire même impossibles à réaliser mais actuellement, ces entités constatent une nette amélioration entre les institutions étatiques et celles privées.

Ainsi, la société civile souhaite que désormais, les problèmes politiques du pays caractérisés par les grèves, les manifestations et autres mouvements sociaux soient réglés sur une table ronde afin d’éviter le plongeon de l’économie malgache vers le fond alors qu’elle peine à remonter la pente. D’un autre côté, personne ne veut plus entendre de sanctions diplomatiques et revoir des étrangers décidés sur le sort du pays, et des sanctions économiques où les dirigeants sont obligés de faire la manche partout afin de pouvoir obtenir de l’aide budgétaire et/ou financière sur un quelconque projet vital pour la survie de la population.

Bref, des voix s’élèvent à ce que les politiciens arrêtent d’allumer le feu mais de se tourner réellement vers le développement.

Ariane Valéry