L’Ordre des Journalistes de Madagascar est très remonté contre ce fait divers assez rare qui s’est déroulé sur la route nationale numéro 2 et où un conducteur se disant être proche d’Ambohitsorohitra aurait pointé son arme sur le rédacteur en chef d’un quotidien de la place. Ce dernier a ainsi porté plainte et le passage devant le Parquet se fera ce jour.

En revenant de la côte-est de la Grande île, Rina Rasoava, ainsi que sa famille, a vécu une singulière aventure dont le deuxième épisode va se jouer ce jour devant le procureur de la République au Tribunal d’Anosy. En effet,  le rédacteur en chef du journal « Ao raha » a été tabassé par un énergumène qui l’a assené d’un coup de poing en pleine figure après que ce dernier a provoqué un accident sur la Rn2, du côté de Maharidaza. Non satisfait de son acte, l’homme est revenu dans son 4×4 Nissan Patrol pour prendre un pistolet automatique et a pointé son arme sur le journaliste en se vantant d’être un proche d’Ambohitsorohitra. Le poste de la gendarmerie le plus proche du lieu cité supra est celui de Carion et arrivé sur ce site, Rina Rasoava a dû, de nouveau, faire face au même homme puisqu’apparemment, il aurait sollicité le service des forces de l’ordre dans le but d’étaler aux yeux de tous, l’étendue de son pouvoir. Mal lui en a pris puisque de nombreux journalistes de la Capitale étaient venus à la rescousse pour soutenir leur collègue et vraisemblablement au courant de ce qui allait se passer, l’énergumène a préféré prendre la poudre de l’escampette au lieu d’attendre jusqu’à la fin l’audition du journaliste. Evidemment, ce dernier a porté plainte pour tentative d’assassinat !

Verrouillage
Bizarrement, les journalistes présents ont cru comprendre que l’arme en question a été saisie par la gendarmerie de Carion mais par contre, cette dernière n’a jamais voulu le montrer. Du coup, tous ont soupçonné que ce n’était que du baratin destiné à calmer les esprits quand les forces de l’ordre ont compris que l’affaire va dépasser très vite le stade d’une simple affaire. D’autant que l’arrivée du représentant de l’Ordre des journalistes de Madagascar pour le compte de la province d’Antananarivo a alerté les gendarmes de Carion. Par conséquent, ces derniers ont dû faire un compte rendu à quelque niveau supérieur et d’où l’option tactique de verrouiller les informations. En tout cas, l’affaire ne va pas en rester là puisqu’en principe, le dossier va atterrir ce jour sur le bureau du procureur de la République du Tribunal de première instance d’Antananarivo.
Bref, voilà une nouvelle affaire qui risque d’écorner encore les institutions de la quatrième République, à l’heure où on devrait vraiment axer tous les efforts sur l’amélioration de la vie de la population.

J.L.R