Le président de la Chambre haute l’a déjà annoncé, le bureau permanent se doit d’assainir le palais et  réduire le personnel. Avec 600 personnes en surnombre, la limite est dépassée et Honoré Rakotomanana l’a d’ailleurs confirmé. En effet, selon le questeur I de cette institution, Mohamed Mourad, le nombre du personnel pourrait être révisé jusqu’à moitié et ceux restant devront s’attendre à une éventuelle affectation. Ce dernier a confirmé que la compression du personnel sera effectuée en collaboration avec le Bianco. L’objectif est d’éviter toute tentative de corruption et travailler avec le Bianco est la meilleure façon d’y parvenir. Les employés du palais d’Anosy vont devoir passer à un concours et seuls ceux disposant la compétence requise seront reconduits. Par ailleurs, le Sénat a également procédé à la chasse aux faux diplômes et les fonctionnaires fantômes seront d’office expulsés de la liste. La sélection sera rude et des critères seront imposés pour rétablir à nouveau l’institution.

Charges allégées

Si le budget estimatif de la Chambre haute s’élevait à 28 milliards d’ariary, la somme octroyée est réduite à 15 milliards d’ariary selon toujours les informations requises. En général, un sénateur touche mensuellement 3 millions d’ariary sans inclure les diverses indemnités et avantages qui lui sont dus. En effet, l’assainissement au sein du palais est un moyen d’alléger les charges de la Chambre haute. En tout cas, il reste à savoir si ceux figurant dans la liste des expulsés accepteront facilement de quitter le palais et de dire adieu à leurs avantages. Le projet d’assainissement reste une rude bataille pour le bureau permanent et le Bianco parce que l’enjeu est de taille et chacun va déployer tous ses moyens pour défendre ses intérêts. Il faudra également s’attendre à une contestation massive de renvoi selon le personnel du palais d’Anosy.

Ralambomamy