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Vendredi 19 Décembre 2025

ombre

Mission impossible !

Il n’y a pas si longtemps, plus exactement dans notre édition du mardi 22 mars dernier, nous avons relaté dans nos colonnes la découverte miraculeuse des douaniers indiens de 146 tortues de Madagascar à l’aéroport international de Chhatrapati Shivaji, à Mumbaï. C’est un simple agent de sécurité qui a remarqué des images suspectes dans un des bagages des passagers. Ce citoyen ayant du respect pour tout ce qui est protection de la faune et flore, a interpellé l’intelligence Unit Air des douanes de son pays. L’enquête au niveau de la sécurité aéroportuaire est vite bouclée et on a su que le sac contenant ces trésors uniques, appartenait à un passager en transit pour Katmandou mais que ce dernier a donc « oublié » son sac. Selon la douane indienne qui a examiné le bagage, on a repertorié 139 tortues radiées du nom scientifique « astrochelys radiata » et 7  tortues angonoky appelées « astrochelys yniphora ». Ces deux espèces sont en danger critique d’extinction dans notre pays et c’est bien le cas de le dire puisque selon le rapport  de la fondation Durrell Madagascar, on est face à une situation de détresse. En effet, on a enregistré 45 tortues angonoky dans la Baie de Baly à Soalala, il y a des années mais en 2014, leur nombre est passé  de 5 à 1 seul et unique individu. Pour cette année, il n’en reste plus aucun alors qu’on a fouillé durant huit jours, et ce, par kilomètre carré au sein du même habitat naturel qui s’étend sur 56 000 hectares ! Dans ce cas, la situation est réellement catastrophique et toutes les autorités de ce pays, et ce, à tous les niveaux, sont responsables de ce lamentable échec. Pour cette Ong internationale, la fondation Durrell donc, le trafic, notamment de cette espèce rare, existe depuis de très nombreuses années et a toujours été dénoncé sans qu’aucune mesure efficiente n’ait été prise, ni réellement appliquée. Normal ainsi si l’Ong se dit être déçue au plus haut degré alors que tous ont été alertés, notamment et particulièrement les responsables du ministère de l’Environnement, de l’écologie, de la mer,  et des forêts : « A quoi bon continuer de conserver ces animaux depuis plus de vingt-cinq ans alors que tout un réseau incluant les autochtones, les autorités, les affairistes malgaches et étrangers, et même certains représentants des projets et départements publics environnementaux, s’acharnent, de leur côté, à voler et à exporter illicitement les angonoky, réduisant ainsi nos efforts de conservation à néant ? », a-t-on lu dans la déclaration du représentant de cette fondation sur un quotidien de la place.  Encore une fois, c’est bien le cas de le dire puisque de tortues de cette espèce, il n’en existe plus donc sur ce vaste périmètre, et l’on parle ici d’un seul et unique lieu parmi les centaines zones protégées existant sur tout le territoire. En tout cas, si des réunions d’urgence se sont tenues, après ce constat amer, et ont fait participer les acteurs œuvrant dans le cadre de la protection de l’environnement pour le compte de la province de Mahajanga, les forces de l’ordre, la douane ainsi que la police des frontières, les résolutions prises ressembleraient plus au compte rendu du médecin légiste. D’ailleurs, les moyens qui seront utilisés, ne feront jamais le poids face à ceux déployés par les contrebandiers. Et ça, personne ne l’a jamais compris jusqu’ici que pour les différents prochains programmes de protection environnementale, à l’instar du PeI, PeII, et PeIII, il faut en premier lieu investir dans les matériels de haute technologie au lieu de s’offrir des voitures 4×4 neuves destinées à embellir les images du déplacement urbain dans les grandes villes de Madagascar. Certes, elles sont nécessaires puisque le réseau routier goudronné s’arrête souvent à quelques kilomètres de la sortie d’une agglomération, mais le budget présenté pour la réalisation du programme en question doit absolument inclure ces moyens sophistiqués utilisés par d’autres pays.

En tout cas, la recrudescence du trafic de tortues angonoky concerne particulièrement le ministère de l’Environnement, comme nous l’avons spécifié plus haut mais bizarrement, les responsables n’ont jamais été capables d’attraper les braconniers qui récoltent ces espèces endémiques dans les parcs protégés. Il faut savoir que  les espaces sont sous la tutelle du Madagascar National Parks et au niveau des régions, des responsables étatiques ont été placés tels les directeurs régionaux et entre autres les chefs de cantonnement. Du coup, beaucoup posent la même question sur ces dizaines nouvelles zones protégées que l’actuel ministre a proposées au Conseil de ministres et que bien sûr, de nouveaux décrets ont été pris pour la mise en œuvre. Le constat est quand même sans appel : déjà incapable de s’attaquer aux exploitants et exportant illicites de bois de rose, le ministère s’avère également être impuissant face aux trafiquants de tortues. Décréter des zones protégées est ainsi facile mais exécuter réellement le travail y afférent semble une mission impossible pour ce département.

Jean Luc RAHAGA

 

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