La queue du cortège du Premier ministre a été victime d’un largage de grenades lacrymogènes de la troupe du Commandant du Cirgn lors de l’échauffourée de la commémoration de l’insurrection du 29 mars. Un quotidien de la place a même évoqué qu’un membre du cabinet du premier a dû passer par la case des urgences. Par contre, aucune suite n’a été donnée à cette … bévue monumentale, du moins à la connaissance du public alors qu’il s’agit de son supérieur hiérarchique !

Selon les textes régissant l’Etat-Major Mixte Opérationnel (Emmo), le général de brigade Jean Ravelonarivo, Premier ministre, est bel et bien le supérieur hiérarchique du général de brigade Florens Rakotomahanina, le commandant de la circonscription inter-régionale de la gendarmerie nationale (Cirgn) d’Analamanga. Et à ce que l’on sait du code militaire, ce dernier doit au premier respect, obéissance aveugle et  – selon justement le jargon utilisé par le commandant de la CIrgn, -  … « sans murmure » ! Par contre, ce qui s’est déroulé mardi dernier, lors de la commémoration de l’insurrection du 29 mars du côté d’Antanimora, laisse tout le monde … sans voix. Effectivement, c’est bien le cas de le dire puisque le général Florens Rakotomahanina a tout simplement donné l’ordre de « bombarder » de grenades lacrymogènes alors que le cortège du Premier ministre était encore en train de passer sur cette portion de route. Résultat : la queue du convoi en a reçu en plein dans la gueule !

A l’abri des regards
Et selon un quotidien, il s’agit d’une voiture d’un membre de cabinet du Premier ministre qui a dû se rendre auprès d’un établissement hospitalier, par la suite, pour se faire soigner. Tout comme les pauvres enfants qui ont joué dans la cour de leur habitation à ce moment-là. Ces derniers ont aussi été emmenés d’urgence à l’hôpital, et ce, sans aucune escorte ni assistance de l’Emmorég.
Plusieurs jours plus tard, beaucoup ont été étonnés qu’il n’y ait eu aucune suite à cette terrible bourde de la part du général Florens Rakotomahanina, du moins à la connaissance du public. Evidemment, il se peut aussi que les concernés ont lavé leur linge sale à l’abri des regards, ce qui est plus qu’improbable. Mais dans le cas échéant, cela pourrait être interprété autrement. En tout cas, cela ne s’est  jamais produit dans l’histoire de notre Nation et ce, même dans les moments difficiles que Madagascar a dû passer. Ce n’est pas le colonel Lylison et autres militaires pro-Rajoelina qui ont refusé de prêter allégeance au Premier ministre Omer Beriziky, par exemple.  Ainsi, les observateurs estiment qu’il est plus que temps pour le régime de Hery Rajaonarimampianina de mettre et de faire respecter l’ordre au sein de l’administration du pays.

J.L.R