Durrell Madagascar lance un SOS ! De 45 tortues Angonoky il y a quelques années, pour diminuer à 5  puis 1 individu depuis 2014. Actuellement, aucune tortue dénichée par kilomètre carré durant une fouille de huit jours au sein même de son habitat naturel, lequel s’étend sur 56 000ha.

Andriamidôla, représentant de Durrell Madagascar à Soalala, est obligé de déclarer une situation d’urgence. Une situation qui interpelle tout le monde dont Richard Lewis, de la fondation Durrell. Il en appelle aux autorités de l’Etat malagasy à tous les niveaux afin de stopper cette hémorragie qui mine ses protégées, les tortues Angonoky.

Mais dérouté du résultat de ses actions au plus haut degré, le représentant de Durrell Madagascar, après avoir alerté les responsables centraux et régionaux de l’Environnement, en est venu à concerter le chef de Région Boeny sur l’avenir des activités de conservation de l’espèce de tortue Astrochelys yniphora ou Angonoky  de Soalala, menées par la fondation.

Et d’avouer « à quoi bon continuer si Durrell s’acharne à la conserver depuis plus de vingt cinq ans, alors que tout un réseau, incluant autochtones, autorités, grands du pays, gros affairistes malagasy et étrangers, et même certain personnel rattaché aux projets et départements publics environnementaux, s’acharnent de leur côté à voler, à exporter illicitement les Angonoky, réduisant nos efforts de conservation à néant ? »

D’où s’explique la réunion d’urgence sur la protection de l’Angonoky du 25 mars dernier. Tous les départements concernés de près ou de loin dans cette affaire de vol et de trafic illicite des Angonoky  ont été convoqués pour trouver ensemble des solutions rapides et efficaces sur le cas d’espèce.

Solo R.