Après quelques semaines de silence, le syndicat des greffiers de Madagascar revient sur le devant de la scène et menace à nouveau de procéder à une grève générale, à partir du 11 avril prochain. Ainsi, les greffiers comptent suspendre tout classement de mandat de dépôt, à compter de ce jour. « Le service minimum se résume à l’attribution de casier judiciaire mais pour ce qui est du transfert en mandat de dépôt, nous avons décidé de ne plus rien faire », a expliqué le Secrétaire général du syndicat, Alain Michel Randriamaro. Selon ce dernier, le corps des greffiers traitent 60 à 70 dossiers par jour dont une vingtaine doit être transmis à l’administration pénitentiaire. La suspension de leur activité aura ainsi une conséquence considérable sur la sécurité publique mais décidément, les autorités concernées semblent s’en moquer complètement. « Nous avons déjà donné un mois aux responsables pour améliorer la situation mais rien n’a changé. Il est temps d’agir et de faire valoir le corps des greffiers », poursuit-il. En tout cas, la décision est prise et il n’est nullement question pour le syndicat de revenir sur ses pas, selon toujours le secrétaire général.

Négligence

Le syndicat, regroupant près de 1 200 greffiers dans tout Madagascar, a revendiqué le limogeage du directeur administratif et financier du ministère de la justice pour suspicion de détournement de fonds et des mois sont passés mais rien n’a bougé. Par ailleurs, les greffiers ont également demandé le reclassement des diplômés. « Nous exigeons aussi le paiement de la deuxième tranche de notre indemnité de l’année dernière qui est inclue dans la loi de finances rectificative 2015. Le ministère s’est engagé à le faire et c’est pourquoi, nous avons suspendu notre grève de l’année dernière. Une première moitié de l’indemnité a été payée et il reste l’autre moitié », explique le Secrétaire général. Et tout, les greffiers travaillant dans toute l’île se sont convenus d’unir leur force le 11 avril prochain.

Ralambomamy