Rien ne va plus au sommet de l’Exécutif et rien qu’à voir les images prises après la prestation de serment du nouveau Dg du Samifin, tout le monde a compris que les heures de Jean Ravelonarivo sont comptées. D’un autre côté, de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer  la démission de ce dernier si d’autres n’ont pas avalé les méthodes utilisées par ce dernier pour se maintenir à ce poste. C’est le cas, par exemple, de l’Eglise Catholique.

Journée difficile hier pour les deux chefs de l’Exécutif lors de la prestation de serment du nouveau directeur général du Samifin à Anosy. C’était bien le cas de le dire et assurément, l’une des deux personnalités aurait souhaité prendre ses jambes à son cou et ne pas prendre part à la séance photo obligatoire. La relation plus que tendue entre le président de la République et son Premier ministre est ainsi étalée en public mais surtout, le point de non-retour se trouve loin derrière eux. A coup sûr, le nouveau gouvernement verra le jour cette semaine d’autant que la population réclame désormais du concret. Malgré les Rri deux fois et après avoir occupé le poste de chef de l’administration publique durant plus d’une année, le Premier ministre n’a pas apporté un minimum d’amélioration dans la vie quotidienne de cette population. Pire, le pays ne cesse de s’enfoncer davantage dans l’extrême pauvreté, selon les statistiques données par des organismes internationaux.

Sacré coup
Mais ce qui a écœuré plus d’un, c’est se gargariser d’avoir le soutien ferme et irréductible de l’Eglise Catholique. Ayant eu vent de cette manipulation, cette dernière était obligée de réagir et l’a même fait par écrit en déclarant ne soutenir personne pour … rester à son poste ! Bien avant cet épisode, beaucoup se rappellent aussi que le Premier ministre a rameuté les natifs de sa région d’origine, une stratégie inventée déjà du temps de la première république qui finalement, fout un sacré coup à la crédibilité de son initiateur. C’était le cas, par exemple, en 1991 lors des manifestations tenues par les pro-Ratsiraka au stade de Mahamasina si en 2009, Marc Ravalomanana a rameuté sa troupe du côté d’Iavoloha. Bref, ce n’est jamais la bonne méthode, selon les observateurs, et cela n’a fait qu’élargir le fossé qui a séparé Hery Rajaonarimampianina et Jean Ravelonarivo.
En tout cas, c’est la minceur, de taille très fine même, des résultats réalisés par l’actuel gouvernement qui fait monter la grogne au niveau de la population. Pour cette dernière, il est plus que de temps de procéder à un nouveau départ.

J.L.R