Difficile de redresser une compagnie presque morte. D’après les informations qui courent, il parait que le Directeur général de la compagnie nationale a pris un avion pour Paris pour un aller simple et a plié ses bagages.

Si la démission de Gilles Filiatreault est confirmée, il est donc la troisième personne qui a abandonné ce poste après Hugues Ratsiferana et Haja Raelison.

Gilles Filiatreault a promis de présenter au gouvernement le plan de redressement de la compagnie en décembre 2015. Ce plan, s’il a vraiment eu lieu, est jalousement gardé par les tenants du pouvoir. Quoi qu’il en soit, l’on sait que Gilles Filiatreault, un « cost-killer » comme l’a surnommé la presse étrangère a prévu de réduire le nombre du personnel de la compagnie, de vendre une partie des patrimoines d’Air Madagascar et de chercher des partenaires stratégiques de la compagnie. Autant de programmes qui, jusqu’ici, n’ont pas encore eu des retombées tangibles.

Vendredi encore, Air Madagascar a connu un incident sur l’ATR 72-600 opérant sur la liaison Sainte-Marie/Toamasina. « Après les premières inspections d’usage, il a été établi qu’il ne s’agissait ni d’un problème d’exploitation ni d’un problème d’entretien par la compagnie. Air Madagascar est ainsi en contact étroit avec le constructeur de l’appareil pour détecter l’origine probable de cette défaillance technique sur cet appareil, acquis neuf au premier trimestre 2015. Forte d’une expertise de plus de 20 ans en matière d’exploitation d’appareils de type ATR, Air Madagascar tient à rassurer ses passagers que toutes les dispositions réglementaires et sécuritaires ont été prises par son équipe opérationnelle et technique dans la gestion de l’incident depuis sa survenue jusqu’au traitement en cours », annonce la compagnie dans un communiqué avant de rajouter que « Cet incident ayant entraîné la perturbation d’une partie de son programme de vols ».

Rasolo