L’association des syndicats de Madagascar, Fisemare, a de nouveau dénoncé le non respect des droits syndicaux à Madagascar. Le pays a beau signer les conventions mais ne tient pas ses engagements, se dit respecter la démocratie mais la réalité en est loin. Seule la loi du plus fort règne et ceux qui ne sont pas en mesure de se défendre doivent se résigner selon le responsable au sein du Fisemare. Et on ne peut contredire ses propos après les diverses revendications syndicales qui ont échoué compte tenu des menaces et représailles à l’encontre des manifestants.

« Ceux qui osent dénoncer les irrégularités se font renvoyer ou se faire emprisonner et les événements qui se sont déroulés dernièrement confirment les faits », a expliqué le responsable auprès du Fisemare. Mais malgré les diverses alertes et revendications, la situation reste telle quelle et les travailleurs sont loin de jouir leurs droits.

Lutte renforcée

Il n’y a pas longtemps, l’association des syndicats de Madagascar a célébré son quatre vingtième anniversaire mais tout au long de ces années, la situation n’a nullement évolué. « L’objectif des mouvements syndicaux sont pourtant simples, dénoncer les irrégularités afin d’apporter une solution meilleure pour la société. Je pense que pour un bon développement, la société doit se doter d’un personnel compétent et pour ce faire, il faut une bonne condition et une motivation. Mais à Madagascar, toute tentative de manifestation pouvant remettre en cause les intérêts des patrons ou de certains individus est vaine. Je pense qu’il est plus que temps de faire valoir la liberté d’expression et les droits des travailleurs », a fait part un responsable d’un syndicat. Mais des efforts seront encore à déployer pour parvenir aux objectifs fixés. L’association des syndicats prévoit de renforcer sa lutte contre les diverses menaces à son encontre.

Ralambomamy