Les jeux sont ouverts finalement pour les candidats à la présidentielle dans la Grande île. Pour mémoire, ils ont jusqu’au 28 avril pour manifester et déposer leur candidature auprès de la Cour Electorale Spéciale – ou Haute Cour Constitutionnelle?  Allez savoir – à Ambohidahy. Pour le moment, trois candidats ont déposé leurs dossiers de candidature à Ambohidahy, à savoir Jean Lahiniriako, Hajo Andrianainarivelo, et Rolland Ratsiraka. On sait que près d’une trentaine de personnes se sont déjà déclarées candidates, mais seulement le dixième s’est avancé fermement, et promptement aussi d’ailleurs, en déposant leur candidature à « l’ouverture »! De toute façon, le clivage se fera dans un premier temps au niveau du « PAF », la fameuse participation financière prévue par la Constitution à hauteur de 50 millions d’Ariary à titre de caution. Un frein déjà pour certains, un truc du genre qu’on trouve dans les petites annonces : « candidats pas sérieux s’abstenir ». Et au SAMIFIN de tenter de veiller au grain avec son avertissement pour qu’il y ait transparence totale dans les financements autour de ces élections, ce serait une grande première pour la Grande île si ça venait à se concrétiser, pour l’instant, ça restera dans la catégorie des vœux pieux à n’en pas en douter. Pour l’instant, les deux principaux protagonistes de cet imbroglio transitoire, la mouvance RAVALOMANANA et la mouvance RAJOELINA, ne se sont pas encore manifestées à Ambohidahy: aucun candidat de connu pour l’une et un fraîchement adoubé pour l’autre. Vivement une innovation pour la Grande île, du genre et de la trempe de la Dame de fer Margaret Thatcher, pourquoi pas, l’ancien Premier ministre britannique, qui vient de décéder à Londres à l’âge de 87 ans. Cette « dame » qui a remodelé le Royaume-Uni avec un libéralisme économique intransigeant et rétabli le prestige international de son pays. Et les Malagasy savent que le pays en a réellement besoin! Chômage en moins bien entendu! Cette île Rouge qui rougit à tout moment de par sa position à la traîne dans pas mal de domaines. Bien sûr, la marche forcée imposée par la Dame de fer lui a valu une impopularité mais pour elle, tout était bon pour réduire les déficits …sans état d’âme. Un personnage très controversé mais qui a rehaussé la position de son pays dans le concert des Nations. D’ailleurs, Henri Kissinger a tout résumé du personnage: « c’était une personnalité courageuse, une femme qui avait appris qu’un dirigeant doit avoir des convictions fortes parce que les gens n’ont aucun moyen de se décider par eux-mêmes à moins que leurs dirigeants ne leur donnent la direction à suivre ». Ça prêterait à réfléchir, et ce n’est pas forcément valable uniquement pour les …femmes