La réconciliation, une moralisation des mœurs autour des élections, tout un cinéma avant le spectacle. La salle s’anime. Les spécialistes pour chauffer les spectateurs ont pris la précaution d’économiser les réserves et ont accumulé un tel retard que l’on a fini par oublier la nécessité du rôle qu’ils devaient assumer. Oh que non, ici on est pointilleux quant à l’utilité des artifices. 
Les sages chargés de conduire la caravane de la réconciliation ont adopté un train de sénateur. Malgré les gesticulations pour attirer l’attention, ils risquent de rester à quai et de louper le convoi qui s’ébranle. C’est que les choses sérieuses ont commencé, la formalité des dépôts de candidature a sifflé le départ. 
Comme dans une salle de spectacle, les lumignons s’éteignent, bientôt l’obscurité permettra de focaliser la lumière sur les tréteaux. Vite oublier les histoires de réconciliation, moralisation et tout le saint-frusquin. Cœur sensible s’abstenir, c’est qu’ici il n’est pas question d’une simple projection sur écran, ni de scène de théâtre, les projos illuminent un ring, personne ne sait pour l’instant s’il va être un combat du « noble art », une rencontre de pugilat sans règle, ou un spectacle burlesque de catch. 
Silence ! C’est ce que semble réclamer les spectateurs aux gêneurs qui tentent de placer leur camelote alors que sur ring débutent les premières escarmouches. C’est comme si au cinéma des ouvreuses continuaient à se déplacer dans les allées en attirant l’attention avec la rengaine « demandez bonbon, caramel, esquimau, chocolat ». 
Et pourtant, outre le CRM qui s’agite un peu tard pour que l’on prenne au sérieux la réconciliation alors que volent déjà les coups sur le ring, ne voilà-t-il pas qu’une organisation venue d’on ne sait zou tente de monter sur le plateau avec un écriteau rappelant les règles de bonne conduite notamment concernant le financement. Un peu tard jeunes gens ! Les vieux renards « gendarme en la matière » (Bianco, Samifim, Chaîne pénale) leur ont brûlé la politesse, déclarant en dernière minute leur détermination à assumer leur responsabilité en ce domaine. De quoi avoir la tremblote rien qu’à entendre l’union sacrée de ces organes dont les noms seuls devraient déjà suffire à dissuader des tentations de manipuler de l’argent d’origine douteuse. Malheureusement ils n’ont que le nom comme arme, la coïncidence avec le scandale Cahuzac en France rappelle combien l’argent sale possède des voies détournées et qu’il faut être autrement outillé pour prétendre aller en chasse. En parlant finance, gendarme et moralisation, on ne peut se défendre de s’interroger sur la démarche des gendarmes qui montent au devant de la scène (conférence de presse) pour parler gros sous afin ainsi qu’ils le prétendent d’avoir les moyens d’assumer dans les règles leurs obligations « spéciales élections ». L’insécurité au quotidien vient-elle en renfort de cette demande ou serait-ce un argument de plus pour en infléchir la justification voire la légitimité ? 
Un feu de joie avec tous ces vœux pieux ! Place au retour d’un tas de vieux pieux qui n’ont eu de cesse de servir d’outil pour empaler la République et pour clouer le développement.

Edito 12 -04- 13

Un feu de joie sur les vœux pieux

La réconciliation, une moralisation des mœurs autour des élections, tout un cinéma avant le spectacle. La salle s’anime. Les spécialistes pour chauffer les spectateurs ont pris la précaution d’économiser les réserves et ont accumulé un tel retard que l’on a fini par oublier la nécessité du rôle qu’ils devaient assumer. Oh que non, ici on est pointilleux quant à l’utilité des artifices. 
Les sages chargés de conduire la caravane de la réconciliation ont adopté un train de sénateur. Malgré les gesticulations pour attirer l’attention, ils risquent de rester à quai et de louper le convoi qui s’ébranle. C’est que les choses sérieuses ont commencé, la formalité des dépôts de candidature a sifflé le départ. 
Comme dans une salle de spectacle, les lumignons s’éteignent, bientôt l’obscurité permettra de focaliser la lumière sur les tréteaux. Vite oublier les histoires de réconciliation, moralisation et tout le saint-frusquin. Cœur sensible s’abstenir, c’est qu’ici il n’est pas question d’une simple projection sur écran, ni de scène de théâtre, les projos illuminent un ring, personne ne sait pour l’instant s’il va être un combat du « noble art », une rencontre de pugilat sans règle, ou un spectacle burlesque de catch. 
Silence ! C’est ce que semble réclamer les spectateurs aux gêneurs qui tentent de placer leur camelote alors que sur ring débutent les premières escarmouches. C’est comme si au cinéma des ouvreuses continuaient à se déplacer dans les allées en attirant l’attention avec la rengaine « demandez bonbon, caramel, esquimau, chocolat ». 
Et pourtant, outre le CRM qui s’agite un peu tard pour que l’on prenne au sérieux la réconciliation alors que volent déjà les coups sur le ring, ne voilà-t-il pas qu’une organisation venue d’on ne sait zou tente de monter sur le plateau avec un écriteau rappelant les règles de bonne conduite notamment concernant le financement. Un peu tard jeunes gens ! Les vieux renards « gendarme en la matière » (Bianco, Samifim, Chaîne pénale) leur ont brûlé la politesse, déclarant en dernière minute leur détermination à assumer leur responsabilité en ce domaine. De quoi avoir la tremblote rien qu’à entendre l’union sacrée de ces organes dont les noms seuls devraient déjà suffire à dissuader des tentations de manipuler de l’argent d’origine douteuse. Malheureusement ils n’ont que le nom comme arme, la coïncidence avec le scandale Cahuzac en France rappelle combien l’argent sale possède des voies détournées et qu’il faut être autrement outillé pour prétendre aller en chasse. En parlant finance, gendarme et moralisation, on ne peut se défendre de s’interroger sur la démarche des gendarmes qui montent au devant de la scène (conférence de presse) pour parler gros sous afin ainsi qu’ils le prétendent d’avoir les moyens d’assumer dans les règles leurs obligations « spéciales élections ». L’insécurité au quotidien vient-elle en renfort de cette demande ou serait-ce un argument de plus pour en infléchir la justification voire la légitimité ? 
Un feu de joie avec tous ces vœux pieux ! Place au retour d’un tas de vieux pieux qui n’ont eu de cesse de servir d’outil pour empaler la République et pour clouer le développement.

Léon Razafitrimo