Développement – Trois facteurs de blocage
Lors d’un séminaire organisé à l’Université d’Antananarivo, des chercheurs, à savoir Mireille Razafindrakoto, François Roubaud et Jean-Michel Wascsberger ont analysé les origines de la contreperformance économique malgache sur le long terme. Intitulé « Institution, gouvernance et croissance de long terme à Madagascar : l’énigme et le paradoxe », leur intervention a permis d’identifier les raisons pour lesquelles le pays a raté le virage de la croissance économique et de l’amélioration du bien-être socioéconomique de la population.
Selon les trois chercheurs, la contre-performance économique malgache n’est pas due à des explications traditionnelles telles que celles relatives à l’accumulation de production, à la géographie ou encore à l’histoire. Ils pointent plutôt du doigt trois entraves structurelles au développement de la Grande Ile. D’abord, ils ont identifié la « structuration sociale fondamentalement statutaire et hiérarchique qui perdure depuis la période de la royauté, aggravée par de nombreux clivages » comme entre les villes et les campagnes ou entre la capitale et le reste du territoire, « qui se sont creusés au fil du temps. Cela est à l’origine d’une forte fragmentation de la société. Selon eux, à cela s’ajoute « l’atomisation de la population « du fait de la géographie de l’Ile et l’atrophie des corps intermédiaires formels comme informels ».
Bailleurs de fonds mis en cause
Selon ces chercheurs, une telle situation explique en grande partie la « forte concentration du pouvoir entre les mains d’une poignée d’élites qui n’est ni contrainte ni incitée à avoir une vision sur les moyen et long termes et à prendre en compte les intérêts de la grande majorité ». Ceux-ci ont ainsi avancé qu’en particulier, « les alliances au sommet, mouvantes, fragiles et limitées aux seuls proches du Président engendrent l’exclusion et la frustration de groupes élitaires, potentiellement influents et au pouvoir déstabilisateurs ». Et comme les institutions et les organisations sont faibles, « y compris l’armée, « et sachant qu’aucune faction… n’a le monopole de la violence, ni même une capacité de mobilisation de la violence conséquente, il est facile de faire tomber le pouvoir en place avec des moyens financiers et humains dérisoires.
Les chercheurs ont également noté qu’en dépit de sa revendication des principes démocratiques et méritocratiques, « la population est tiraillée entre les aspirations citoyennes de type démocratique et méritocratiques et des valeurs traditionnelles qui imposent le respect de hiérarchies réelles et symboliques héritées du passé ».
Enfin, les analyses des trois chercheurs ont permis de savoir que des facteurs externes expliquent également la contre-performance du pays en matière de développement. « Il apparait clairement que les politiques promues voire imposées par les bailleurs de fonds (contenus et modalités de mises en œuvre) ont eu des conséquences désastreuses et durables pour le pays », ont-il noté tout en ajoutant que « c’est notamment le cas de l’affaiblissement de la capacité de l’Etat à réguler la société ».
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