Une femme de 36 ans, originaire de Mahanoro mais habitant à Toamasina, se considère comme être victime d’injustice. Vivant en concubinage avec un Français de 37 ans, elle a eu une fille, de 14 mois actuellement, avec ce dernier. Ayant décidé de se séparer de l’homme, le 25 juin 2015, la femme vit ce qu’elle appelle être l’enfer sur terre depuis ce jour puisque l’homme est revenu en la menaçant avec une arme à feu et a pris l’enfant. Suite à une plainte déposée auprès du Tribunal de Toamasina, un juge lui aurait clairement signifié que ce dernier ne peut pas  mettre en prison un … étranger ! Malgré la menace, la plainte a été maintenue et le 15 juillet de la même année, une décision judiciaire était sortie et la garde de l’enfant revenait à la mère mais par contre, le Français a droit de visite tous les samedis et dimanches.

De son côté, la justice a procédé à la vérification du logement où vit l’enfant et sa mère, visite accompagnée du chef du fokontany de la localité et aucune observation n’a été émise d’autant que la dame a son travail.

Accusée de rapt

N’étant pas satisfait, le « vazaha » a interjeté en appel, d’où l’arrestation de la femme de 36 ans, le 28 décembre 2015, au moment où cette dernière a passé ses vacances de noël et du nouvel an dans son district d’origine et ayant obtenu le feu vert du chef de fokontany. Pour le père, il s’agit d’une tentative de rapt et avec le soutien d’un officier supérieur des forces armées, ainsi que les gendarmes de Vatomandry et de Mahanoro, on a procédé à son interpellation. Ramenée au Parquet du Tribunal de Toamasina, la dame a obtenu une liberté provisoire. Mais sa galère n’était pas prête de se termines puisque le 22 mars de cette année, la cour d’appel a rendu son verdict et a octroyé la garde de l’enfant au père ! Puis, la dame a été de nouveau arrêtée le lendemain et accusée de vol. En prenant le  reste  de ses affaires, le Français a déclaré la perte d’un bijou en or mais malheureusement, la femme a obtenu une nouvelle liberté provisoire.

Pour toutes ces péripéties, cette dernière soupçonne l’existence de corruption lors du traitement de cette histoire rocambolesque.

Ariane Valéry