La population malgache attend beaucoup des membres du prochain gouvernement, surtout du nouveau Premier ministre. Afin de mieux expliquer à la population ses projets, Olivier Solonandrasana Mahafaly a bien voulu accepter de nous recevoir en son bureau à Anosy, mardi dernier. Le nouveau chef du gouvernement nous a ainsi accordé exclusivement un peu de son temps pour répondre à quelques questions qui rongent la majorité des observateurs de la vie de la Nation.

Madagascar Matin (M.M) : Quel effet cela fait d’être le nouveau Premier ministre de la Quatrième République ?

Premier Ministre (P.M) : Ce poste signifie d’abord, pour moi, plus de responsabilités et en même temps une satisfaction car l’on pourrait désormais donner plus aux 22 millions de malgaches, et aider le président de la République Hery Rajaonarimampianina dans la réalisation de ses visions.

M.M : Beaucoup ont décrié le bilan du gouvernement Jean Ravelonarivo, notamment le non-impact de la RRI au niveau de la population. Votre point de vue ?

P.M : Il ne me revient pas de critiquer mon prédécesseur. Ce que je pourrai dire c’est que le gouvernement qu’on va mettre en place sera un gouvernement bâti sur le signe du changement de la continuité ou la continuité dans le changement. C’est-à-dire que cela va être un gouvernement dans le combat. Nous allons mener la lutte contre la pauvreté, la lutte contre la corruption. Nous allons prôner la bonne gouvernance, l’Etat de droit, et bien sûr, il ne faut pas perdre de vue la décentralisation car on ne peut pas parler de la lutte contre la pauvreté sans parler de la décentralisation. Actuellement, les Malgaches ont vraiment besoin que tous les projets mis en place leur soient bénéfiques. Tous les projets sont ambitieux, certes, mais avec l’aide du président de la République, nous allons vraiment

former une nouvelle équipe qui pourra travailler ensemble. Le gouvernement a pour mission principale de mettre en œuvre les visions du chef de l’Etat. Je reste confiant et les années à venir vont être fructueuses pour toute la population.

M.M : Vous parlez déjà des années qui restent au mandat du président de la République. Pensez-vous occuper le poste de Premier ministre jusqu’au bout, du moins pour le premier mandat ?

P.M : Je ne raisonne pas pour moi-même. Le président m’a désigné et m’a accordé sa confiance. Ce qui importe pour moi, c’est de travailler pour le pays. Le reste c’est quelque chose de factice. Pour mon futur sort, c’est au président d’en décider mais pour le moment, je vais donner le meilleur de moi-même et le maximum que je puisse faire afin de sortir le pays dans ce gouffre qu’est la pauvreté. Et cela avec l’aide de toute l’équipe, bien sûr.

M.M : Actuellement, l’organisation du sommet de la francophonie bat son plein. Ce projet figure-t-il dans la priorité du gouvernement ?

P.M : Oui et non. Oui dans le sens que la francophonie va profiter réellement à notre pays sur tous les plans, à savoir la reconnaissance de Madagascar à l’international, mais ce qu’il ne faut pas oublier c’est que cela va aussi booster l’économie nationale. Il y aura des investisseurs qui vont venir et cela va engendrer sûrement la création de plusieurs activités. La francophonie c’est aussi une des facettes de la volonté du gouvernement à aller de l’avant. Il y a d’autres projets que le président a l’intention de mettre en place dans toutes les régions de l’île. Je ne dis pas qu’il y aura des miracles, mais tout ne sera plus comme avant.

M.M : Quelques mots pour la population malgache en ce début d’activité ?

P.M : Je lance un appel à toute la population sans exception. Que ce soient des politiciens, de simples gens ou la société civile, il est temps maintenant d’enterrer la hache de guerre. Ce n’est plus le moment de s’entre-déchirer ou de s’entretuer et de se critiquer mutuellement. Maintenant, place au travail. Le travail c’est à force de courage. C’est seulement grâce au travail qu’on pourrait s’en sortir. Voilà !

Vahatra Ny Aina et J.L.R