Une île à part !
Comme on le sait, Madagascar est une île-continent à part, entre l’Asie et le Pacifique, et l’Afrique tout en étant proche de l’Antarctique. Tel qu’il est situé, le pays est soumis aux divers courants internationaux, politiques et économiques, et autres tendances culturelles, tout comme il voit chaque saison son lot de …baleines et son lot… de « gasy-vazaha taratasy » en vacances et à la recherche de « mofo gasy, koba, et hen’omby ritra ». En passant, les auteurs « indigènes » devraient aussi s’inspirer de ces touristes, qu’on ne peut qualifier de nationaux ni d’ailleurs d’internationaux, pour écrire une version contemporaine du célèbre livre « Mitady ny very » puisque ces derniers sont effectivement à la recherche de ses racines sans vraiment le savoir.
Pour en revenir au pays, les différentes idéologies imposées par les régimes successifs ont fait perdre à la société des repères et des valeurs que sa population a essayés de respecter depuis des siècles. Certes, ceux qui sont restés valets du néocolonialisme ou poussés par l’appât du gain, ayant essayé plusieurs fois de créer des tensions pouvant aboutir à la guerre civile, n’ont jamais réussi leur sale besogne. Mais actuellement, on peut dire que la famille malgache, un des repères de la société malagasy, n’est plus ce cercle large et quand bien même, les cousins et cousines se fréquentent plus assidûment qu’un couple d’amoureux normal. Pire, l’inceste qui était considéré comme une malédiction, fait souvent la « Une » des quotidiens et n’est étalé sur la place publique qu’une fois l’enfant engrossé. Pour ce qui est du cas de viol, les responsables ne sont plus considérés comme des malades comme autrefois. Et d’un autre côté, il y a bien longtemps que ce peuple n’est plus fait de 18 ethnies et les cours d’histoire et de géographie donnés aux élèves et étudiants devraient en tenir compte de cette large diversité. Il faut absolument y ajouter les communautés issues de l’immigration récente ou non dont les Comoriens vivant dans les provinces d’Antsiranana et de Majunga, les Chinois d’origine cantonaise ou d’autres régions de la Chine qui sont pour la plupart commerçants de détail et alimentaire, et entre autres, les Indo-pakistanais qui sont propriétaires des magasins particuliers et des bijouteries. Concernant la communauté comorienne, beaucoup se rappellent du discours de l’ancien président Sambi qui a qualifié les Comores de 23ème région de Madagascar. Et maintenant qu’on se tourne (enfin) vers nos îles éparses, il faudrait aussi créer une 30ème région si finalement le Mangoro, le Fitovinany, et l’Ambatosoa (Mananara Nord et Maroantsetra) ne seront plus associés à Alaotra pour la première, à Vatovavy pour la seconde et à Analanjirofo pour la dernière région.
Déjà, toutes données sont à apprendre par cœur pour une personne prétendant à une haute fonction de l’Etat tout en se remémorant des principes qui ont fait le fondement de notre société et de notre culture. Et si jamais cette personne a vécu longtemps dans les pays dits « civilisés », elle devrait donc se rappeler des habitudes, coutumes, traditions, et règles … primaires qui ont toujours régi son pays natal. Et c’est en partie à cause de ces oublis et trous de mémoire qu’un ancien Premier ministre n’arrêtait pas de commettre de maladresses depuis qu’il a été nommé à cette haute fonction de l’Etat. Si beaucoup ont ri ou se sont fâchés – c’est selon – de son inaptitude à lire et à parler en malgache, c’était lors de la présentation de la politique générale de l’Etat devant les parlementaires, nombreux n’ont pas compris sa … timidité et son inertie devant l’ingérence française (selon le terme utilisé par un quotidien de la place) dans les affaires du pays. Mais déjà aussi entre les Malagasy eux-mêmes, il lui arrivait d’oublier le passé récent et le cours de l’histoire de la vie politique de Madagascar telle la déclaration faite à propos de la flotte nationale et de ses dirigeants. Et les interventions téléphoniques dans les talk-shows matinaux des radios de la Capitale lui suggéraient des conseillers aptes à rappeler le cours des événements ou carrément de recruter au sein de l’association des enseignants Fram un professeur de langue malagasy pour son cabinet politique (et non médical) qui ne risquerait pas de faire faillite. Si on prend le dernier exemple de l’échec gouvernemental concernant la gestion des affaires de bois de rose saisis, on peut tout simplement penser que les fautes reviennent entièrement à cette méconnaissance de l’histoire de ce pays, de ces coutumes et par conséquent, d’avoir bêtement épousé des principes occidentales qui, finalement, ne conviennent pas du tout à notre mentalité. C’est pourquoi auparavant, on parle des affaires africaines et malgaches, c’est-à-dire que la Grande île est … à part !
Jean Luc RAHAGA
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