Les agents pénitentiaires n’ont toujours pas repris leurs activités et souligné que la grève va continuer tant que les responsables ne prennent pas en compte leurs revendications. En effet, en attendant qu’il y ait amélioration, les maisons carcérales n’ont reçu aucun nouveau détenu. Les agents pénitentiaires ne font qu’un service minimum, soit assurer la sécurité carcérale, libérer les prisonniers qui doivent l’être et recevoir les visiteurs. Toutes autres activités restent suspendues selon le syndicat des agents pénitentiaires. De son côté, le ministère de la Justice n’a avancé que la proposition déjà refusée par le syndicat. Jusqu’ici, la négociation entre les deux parties reste en stand by. « Les demandes sont à l’étude selon le ministère mais cette réponse ne nous satisfait pas du tout. Nous avons trop attendu et nous sommes décidés de poursuivre notre grève en attendant qu’il y ait une réponse positive », a expliqué un représentant du syndicat des agents pénitentiaires.

Comme ils l’ont clairement mentionné, les agents pénitentiaires refusent d’accueillir de nouveaux détenus. Depuis lundi dernier, 5 détenus ont dû rejoindre la maison carcérale d’Antanimora mais ce ne fut le cas. Questionné sur la situation de ces derniers, le même responsable au sein du syndicat a souligné que pendant la grève, il décline toute responsabilité. « Je ne sais pas ce que les forces de l’ordre ont fait d’eux, nous sommes en grève et cela ne relève pas de notre responsabilité », a-t-il souligné. A ce stade, le ministère doit réagir parce qu’à la vitesse avec laquelle croît le nombre des détenus, la sécurité publique est remise en cause.

Ralambomamy