Mais quel est donc ce vent qui colporte des rumeurs sur un énième report de la date de l’élection présidentielle prévue se tenir au mois de juillet, c’est-à-dire dans …pas longtemps ? On sent bien qu’une fois ouvert, ce fameux – ou fumeux – dialogue « malagaso- malagasy » (désolé pour l’envie irrésistible d’inventer ce mot composé) ne manquera pas d’offrir son lot de surprises, une boîte de Pandore dont on subodore déjà les tenants sans en maîtriser les aboutissants ! Les nombreux points noirs de la feuille de route valent bien la peine qu’on se penche dessus, car nul doute les participants à ce sommet organisé par le FFKM ne manqueront point de soulever tout ce qui leur tient à cœur, sinon ça ne serait pas un sommet à base de dialogue.
Les médias malagasy n’ont eu de cesse de mettre en exergue des points de mésentente tels le  retour des exilés politiques, le sort des détenus politiques ou encore l’amnistie. Pour sûr, le dialogue et l’échange entre acteurs politiques ne seront pas de vains mots à ce sommet, reste à savoir si à l’issue de ce sommet, ils seront capables d’appliquer ce qu’ils y décideront, car comme on le sait, le respect d’une parole donnée – et des signatures faites -  est devenu une bonne blague bon pour amuser la galerie dans la Grande île, on a appris depuis que décider est une chose, appliquer c’est une autre paire de manche.
Et comment peut-il en être autrement avec cette foule de candidats – déclarés ou déjà « enregistrés -qui se bousculent au portillon ? On aurait dû inclure dans les textes régissant les élections : candidat pas sérieux s’abstenir ! On le sait bien, « trop de cuisiniers risquent de gâcher la soupe », et c’est ce qui adviendra à coup sûr, sans vouloir jouer l’oiseau de mauvaise augure… Sur les réseaux sociaux, les gens s’amusent de voir ce kaléidoscope de photos – qu’on se partage – de ceux qui se sont déclarés ouvertement candidat. Combien d’entre eux pourront se ranger sur les starting-blocks le jour J ?
Etrange tout de même ce bruit qui court quant au souhait de certains de mettre en place une nouvelle transition, de l’intox ou divagations ? Vu le marasme dans lequel est plongé le pays, il serait étonnant qu’on veuille encore s’éterniser dans un bis repetita … Un truc de « copier-coller » peut-être ? En tout cas, ça va être dur pour les opérateurs qui n’ont jamais pu avoir une vision à long terme dans leurs exploitations, et ce n’est pas ceux qui sont tributaires d’autorisation ou de permis provisoire qui diront le contraire. On sait pertinemment qu’une stabilité politique est nécessaire pour tout développement, alors, jouer au caméléon à tout bout de champ, quelle galère !