Tôt dans la matinée du vendredi 29 avril 2016, un taxi-be venant d’Ambohitrimanjaka roulait à vive allure et heurta de plein fouet un autre taxi-be de Mahitsy sur la route Digue. Selon les témoins, les deux voitures roulaient à une vitesse au-dessus de la normale. L’une des deux tentait de dépasser l’autre qui ne lui a pas laissé le passage, cause de l’accident. La collision a été fatale. Vu la violence du choc, le sprinter s’est renversé du bas côté de la route, avec la partie arrière du véhicule totalement détruite. L’autre véhicule, quant à lui, s’est transformé en un tas de ferraille inextricable. Il y a huit morts à déplorer jusqu’ici. La vue des corps gisant sur le bord de la route horrifiait les passants. Les autres passagers ne s’en sont pas sortis totalement indemnes car la plupart ont été grièvement blessés, et d’autres sont dans un état grave. C’est presque un miracle qu’il n’y ait eu pas plus de morts à déplorer, vu l’ampleur des dégâts que le carambolage a provoqué.

Accidents fréquents

Ce genre d’accident n’est pas rare sur la route Digue, souvent témoin de ce genre d’évènement avec les nombreux taxi-be qui y circulent. Ces courses folles devenues courantes sont dangereuses pour tous les usagers de la voie publique. Les transporteurs s’acharnent à se poursuivre pour ne plus soucier de leur sécurité et celui des passagers. Ces derniers se plaignent du comportement des transporteurs, mais ils ne veulent rien entendre, malgré la recrudescence du nombre d’accidents dus à des course-poursuite, et certains menacent même ceux qui osent se plaindre de descendre de leur bus s’ils ne supportent pas la vitesse du véhicule. Par contre, la cause de la hausse constante des accidents de la circulation n’est pas seulement due aux transports publics. Tous les usagers de la voie publique sont mis en cause. Les particuliers et les chauffeurs de taxi n’en font qu’à leur tête, se prévalant de tous les droits. Les chauffeurs de moto qui, parce qu’ils peuvent se faufiler, font des entorses au code de la route, pour finir par circuler sur les trottoirs. Et les piétons, lorsqu’ils traversent à tout va les routes ou ne prennent pas la peine d’utiliser les espaces qui sont réservés à leur circulation. Ces derniers sont peut être les plus vulnérables, mais beaucoup ne prennent aucune précaution sous prétexte que s’ils se font renverser, ils seront toujours considérés comme les victimes.

RAM