Apparemment, on s’achemine vers la résolution des grèves qui ont égayé le quotidien morose de la population tananarivienne la semaine dernière. En effet, le premier corps qui a décidé de débrayer vient de voir ses revendications, du moins une grande partie, exaucées. Effectivement, l’administration pénitentiaire vient d’être dotée de véhicules cellulaires destinés au transport des détenus et des prisonniers dans tout Madagascar. Bien sûr, ce sont les prisons d’Antanimora et de Tsiafahy qui en seront les premiers bénéficiaires et le commissariat central de Tsaralalàna, la brigade criminelle d’Anosy, la brigade de recherche de Fiadanana, ainsi que celle territoriale de Betongolo, vont souffler un peu en se vidant des prévenus qui auraient déjà dû se trouver en prison.

Selon la représentante du Président de la république, « ces nouvelles voitures cellulaires vont régler les problèmes de transport et de Sécurité des détenus et des agents pénitentiaires, qui auparavant, devaient se déplacer à pied ou même prendre des bus pour faire les va-et-vient entre les prisons et les tribunaux », tout en spécifiant que ces nouveaux matériels entrent dans le cadre de la résorption progressive des principaux problèmes de l’administration pénitentiaire.

Reprise du travail

Bien sûr, toutes les revendications ne seront pas satisfaites d’un seul coup, ce serait très beau d’autant que cela fera un très mauvais exemple pour les autres corps. C’est bien le cas de le dire puisqu’on sait que les enseignants Fram veulent aussi se mettre à débrayer et espèrent être traités de la même manière que les agents pénitentiaires et les greffiers.

En tout cas, les cinq nouveaux véhicules mis à la disposition de cette administration sauvent la face du nouveau ministre de la justice qui a promis, dès sa prise de fonction, de régler ces deux grèves en deux temps trois mouvements. A coup sûr, cela n’aurait pas été le cas sans le coup de pouce de la présidence de la république et de la primature.

De leur part, on sait que les greffiers et les agents pénitentiaires vont reprendre le travail très bientôt mais pour ne pas prendre le risque de se faire traiter de « fille facile », les meneurs des deux syndicats ont annoncé la tenue d’assemblée générale au préalable.

Ariane Valéry