Maharante Jean de Dieu a confirmé le souhait et la volonté de l’Etat de réformer les lois du travail à Madagascar. Selon le ministre, cette réforme sera faite dans le but d’améliorer les conditions des travailleurs malgaches. Les conditions de travail désignent d’une manière générale l’environnement dans lequel les employés vivent sur leur lieu de travail. Elles comprennent la pénibilité et les risques du travail effectué ainsi que l’environnement de travail. En ce sens, la réforme des lois du travail devrait alléger les travailleurs malgaches et améliorer l’environnement de travail dans lequel évolue chaque laborieux. Il se trouve qu’à Madagascar, le risque qu’encourt chaque travailleur devient de plus en plus grand, que l’environnement de travail est déplorable en effet, et le non respect des droits des travailleurs est flagrant. Il est donc réellement nécessaire de réformer les lois du travail à commencer par le code de travail lui-même. Aussi, le ministre en charge des lois sociales a incité les syndicats à se battre pour le respect des droits fondamentaux des travailleurs. Les mouvements syndicaux se font en effet de plus en plus nombreux à réclamer et à protéger les droits des travailleurs. Les déclarations du ministre semblent prendre une tournure à la française. Pour ceux qui ne le savent pas, la France a, elle aussi, initié depuis quelques temps une tentative de réforme des lois du travail. Cela à travers la loi El Khomri. Cette tentative de réforme a donné naissance à une vaste contestation que l’on connait désormais par la dénomination « mouvement nuit debout ».

Provocation

Jusqu’à maintenant, le mouvement tient tête à cette réforme des lois du travail que le gouvernement français veut initier. Il semble donc que le ministre Maharante Jean de Dieu ait choisi le même chemin que son homologue français Myriam El Khomri. Il serait donc prudent de suivre de près ladite réforme que le ministre Maharante veut initier à Madagascar pour soi-disant une amélioration pour les travailleurs malgaches. De surcroit, après le 1er mai, jour où s’est tenu les différentes manifestations syndicales dans la capitale, le ministre s’en vient avec hypocrisie et va jusqu’à la provocation. En effet, ce dernier dit encourager les syndicats à batailler pour le respect des droits des travailleurs. Or, les manifestations syndicales se font durement réprimées par les temps qui courent et ce, par les tenants des pouvoirs même. Aussi, le non-respect de la législation sur le travail reste le credo au sein de l’Etat. En atteste le cas des employés d’Air Madagascar qui, à ce jour, n’ont pas encore retrouvé leurs fonctions respectives. La réforme des lois du travail n’est pour l’heure que de la poudre aux yeux destinée à éluder les questions plus importantes. Surtout pour un ministre qui a su être le premier à supprimer le département du travail !

Ny Aina RAHAGA