Nombreux chercheurs s’étalent actuellement sur des projets visant à améliorer l’accès sur l’électricité mais il faut reconnaitre que le choix de sources d’énergie respectueuses de l’environnement constitue aujourd’hui pour Madagascar un enjeu majeur. Le projet rHYviere du Gret, financé par l’Union Européenne et le Ffem, a permis depuis 2008 d’électrifier 2 500 familles dans cinq communes rurales avec des énergies renouvelables par la mise en place des microcentrales hydroélectriques. Dans le cadre de ce projet, un mécanisme innovant dans la protection des ressources naturelles a été testé afin de protéger les bassins versants. Il s’agit du dispositif de Paiement pour Services Environnementaux (Pse), un outil de gestion de l’environnement qui met en corrélation les acteurs locaux ayant des intérêts réciproques.

En effet, la question environnementale à Madagascar ne se limite pas uniquement aux enjeux de la conservation de biodiversité mais cherche aussi à introduire un réflexe environnemental au sein de la population et dans tous les secteurs d’activité dont l’énergie, l’agriculture, l’eau, les mines et la santé. Un atelier visant à partager les expériences de mise en œuvre et d’évaluation du mécanisme de Pse sera organisé les 3 et 4 mai. L’objectif global de cet évènement est de co-définir des critères de suivi évaluation et de formuler des recommandations pour établir un cadre juridique et institutionnel plus favorable. Cet atelier devrait donc répondre au défi du ministère de valoriser le capital naturel en mettant en place ce mécanisme de Pse efficace et adapté aux objectifs du développement durable.

Ericka