La pluie de grève qui s’abat sur le régime n’en finit plus. Hier, ce sont les inspecteurs et les contrôleurs du travail qui ont annoncé au Carlton leur intention de rejoindre le rang des grévistes. Ces derniers ont, comme prévu par la loi, donner un préavis de soixante-douze heures à l’Etat pour répondre à leur revendication. Revendication qui entend la création d’un département ministériel en charge du travail et des lois sociales par un décret. Selon les porte-parole du syndicat autonome des inspecteurs du travail et du syndicat des contrôleurs du travail, il s’agirait de remédier au flou ou plutôt à l’oubli du gouvernement de ce département. Ils soulignent dans la même foulée l’importance que tient et a tenu ce département dans les régimes précédents mais aussi au niveau des travailleurs malgache. Aussi, les inspecteurs du travail et leurs collaborateurs tiendront grève jusqu’à ce que les tenants du pouvoir, le gouvernement en l’occurrence, répondent favorablement à cette requête. Le ministre de la Fonction Publique et de la réforme de l’administration avait pourtant tenté de rassurer hier que cet oubli monumentale n’aurait aucune conséquence et ne porterait aucun préjudice à quiconque. Ceci parce que malgré l’absence de dénomination, son ministère se trouve toujours en charge du département du travail et des lois sociales.

D’erreur en erreur

Les inspecteurs du travail ont attiré l’attention sur le fait que la solution apporté par le gouvernement et le ministre particulièrement devra être une solution adéquate et surtout pérenne. Une déclaration à peine voilée qui montre bien que les inspecteurs du travail n’ont nullement confiance en ces responsables étatique. Après avoir insisté donc sur sa réforme des lois du travail, voilà que le ministre de la Fonction publique et de la réforme de l’administration connait un retour de flamme à travers cet ultimatum des inspecteurs du travail. Les syndicats conjoints semblent être déterminés à aller au bout de cette revendication et réclamer à tout prix la réparation de ce préjudice leurs faisant à tout deux tort. Aussi, les inspecteurs du travail viennent grossir les rangs des grévistes en rejoignant les greffiers, le personnel d’Air Madagascar ainsi que les divers syndicats appuyant les revendications de leurs collègues au front contre la gabegie et le laisser aller de nos dirigeants.  Et comme nous l’avons annoncé dans nos éditions précédentes, le ministre Maharante Jean de Dieu après être passé d’erreur en erreur aura fort à faire car le « mouvement nuit debout » à la malgache vient d’être enclenché.

Ny Aina Rahaga