Grève syndicale – Le Sénat joue au médiateur
Une journée après l’ouverture de la première session ordinaire de cette année, le bureau permanent du Sénat a réuni, au palais vert d’Anosikely, mercredi dernier, les syndicalistes. Cette invitation a pour objectif de laisser les travailleurs s’exprimer afin que les tensions sociales s’apaisent et pour mettre à terme toutes les grèves qui gênent le fonctionnement de l’administration. Malgré l’initiative rassembleuse des sénateurs, la relation entre les syndicalistes fait défaut puisqu’il a été manifestement constaté l’existence d’un clash entre les différentes associations existantes. Ces dernières ont même eu du mal à trouver une entente sur la désignation de leurs 15 représentants et ce pour la rencontre avec les sénateurs. Plus pratique et terre à terre, l’Afo sendikaly de Jean-Raymond Rakotoniasy n’a pas mâché ses mots pour défendre l’intérêt de la population et exigé la mise en place de l’Etat de droit, de la lute contre la corruption, ainsi que la réintégration des employés qui ont été injustement licenciés à cause de leurs revendications. Si l’Etat ne donne pas de réponse favorable à ces requêtes, ce syndicat va quitter le dialogue. Il demande la solidarité entre les travailleurs malgaches afin d’éviter la catastrophe pour cause de mauvaise gouvernance.
De son côté, le président du Sénat, Honoré Rakotomanana, a expliqué qu’une demande de mémorandum a déjà été envoyé auprès de chaque catégorie de syndicats et devront être remis dès lundi prochain à la Primature. Il a également précisé qu’en cas de non réponse de la part de l’exécutif, le Sénat va relancer les requêtes des syndicalistes jusqu’à ce que le pouvoir exécutif donne un avis. Même s’ils refusent de l’admettre, les travailleurs s’entre-déchirent à cause des influences politiques différentes.
Dominique Val