A Soavimasoandro, les habitants haussent le ton et refusent de discuter avec la société à qui les travaux d’extension de route ont été confiés. Pour eux, il n’est nullement question d’accepter la poursuite du travail tant que l’Etat ne passe pas à l’indemnisation. « Cette société veut étendre la partie à occuper pour mettre en place leurs engins. On nous a fait part de cette convention dans leur contrat de travail mais on s’en moque. Il n’est plus question de convenir à leurs exigences, les travaux de remblaiement ont commencé depuis des jours et ils ont commencé par nos rizières mais les responsables n’ont jamais entamé la question de compensation », a expliqué une mère de famille. Mais elle n’est pas la seule à se plaindre de cette situation. « Nous n’avons pas le choix parce que c’est un projet d’envergure nationale mais on ne se laisse tout de même pas faire de la sorte. Nous nous sommes convenus avec les responsables étatiques et non avec la société privée qui se charge des travaux », poursuit une autre victime.

Selon les informations reçues, cette société a exigé une extension de 250 m afin qu’elle puisse mettre en place les engins. Hier, les habitants de Soavimasoandro ont tenu une réunion afin d’unir leur force pour contester cette nouvelle mesure. De son côté, le chef Fokontany a clairement souligné que le projet ne devrait pas être exécuté de la sorte si les habitants ne donnent pas leur autorisation. « On nous a avisé du changement mercredi dernier et tout de suite, nous avons informé les habitants pour ne pas leur faire de mauvaise surprise. Tout de suite, ils ont réagi et ont contesté tout projet d’extension. Je pense qu’il faudrait voir de près la situation », explique le Chef fokontany. Pour les habitants, l’Etat veut les dépouiller du peu qu’ils disposent et n’acceptent pas cette situation.

Ralambomamy