Comme dans ses habitudes, les dirigeants ont manqué, encore une fois, à leur promesse. Un fait qui n’est d’ailleurs plus étonnant pour quiconque et non seulement c’est décevant mais c’est également une honte pour le pays dont les dirigeants profitent de la confiance de la population en eux pour parvenir à leurs fins. C’était avec une grande déception mais également avec amertume que les membres de l’association des victimes de la tuerie du 7 février 2009, AV7, ont appris que la subvention qui leur est allouée sera suspendue à compter de ce mois. Ils sont 219 dans l’association et nombre d’entre eux ont dû quitter leur travail depuis ce fameux jour. L’indemnité octroyée par la présidence est de l’ordre de 200 000 ariary par mois, une somme largement insuffisant pour subvenir à leurs besoins, certes, mais ils n’ont pas eu le choix. Seulement, l’Etat a décidé de tout suspendre sans pour autant donner des explications selon les informations de l’association. La situation est dure à accepter surtout pour ceux dont la famille ne peut prendre en charge ses besoins.

La colère se voyait sur le visage de nombreux membres. « On nous a promis du travail, de l’aide, d’un appui financier mais visiblement, ce n’était que des paroles en l’air pour apaiser nos souffrances, notre colère et surtout pour nous faire taire. Certains d’entre nous, après la tuerie, se trouvent actuellement dans une situation de handicap et ne peuvent plus travailler. Ils ont compté sur la subvention que l’Etat leur alloue et aujourd’hui c’en est fini. C’est injuste. Comment allons-nous faire ? », déplore une des victimes. En effet, pour parvenir à une solution, les membres de l’association se sont donné rendez-vous à Antaninarenina, hier. Ils ont parvenu à conclure qu’il est important de rencontrer le président de la République non seulement pour faire part de leur problème mais également pour rappeler la promesse que l’Etat n’a pas tenu. « Nous avons demandé à rencontrer le chef de l’Etat pour que l’allocation de 200 000 ariary ne soit pas suspendue », conclut le représentant de l’association.

Ralambomamy