Les syndicats des enseignants ont décidé de débrayer à leur tour et annoncent une grève illimitée. Les élèves des établissements publics sont pris en otage et du coup, des questions se posent sur la tenue des examens officiels et ceux de la fin de l’année scolaire. Une année blanche se profile ainsi à l’horizon.

Les enseignants ont décidé de fermer tous les établissements scolaires publics à partir de lundi. Ils vont tenir une grève générale et ne laisseront aucun cours se dérouler. Des demandes d’autorisation ont été déjà envoyées auprès des proviseurs et directeurs d’écoles, pour inviter ces derniers à laisser les enseignants réclamer leurs droits. Cette décision d’arrêter les cours ont été prise par la plateforme des enseignants dans les établissements scolaires publics après une réponse défavorable du ministère de l’Education nationale à leurs revendications. A cet effet, les enfants deviennent une fois de plus les premières victimes de ce bras de fer entre le ministre Paul Rabary et les enseignants. Pourtant, cette manifestation risque de rendre à néant tous les efforts déjà entrepris durant toute l’année scolaire. Une grève en pleine moitié du troisième trimestre signifie une menace d’année blanche.

Jusqu’à gain de cause

Pour le moment, il reste encore le week-end pour les responsables du ministère de réfléchir sur des solutions efficaces pour désamorcer cette grève. Hier lors d’une conférence de presse à l’Institut national de formation pédagogique (INFP) à Mahamasina, la plateforme des enseignants a tenu à faire savoir que la grève de lundi n’est qu’un début d’une longue quête, au cas où aucune réponse à leurs revendications ne serait enregistrée. « Pour cette journée du lundi, nous espérons pouvoir lever le drapeau avec le ministre en personne et discuter de ces problèmes », a expliqué leur porte-parole. Ainsi, la plateforme a lancé un appel à tous les enseignants de bien vouloir se rendre au siège du ministère de l’Education nationale à Anosy le 9 mai prochain, en portant des blouses blanches pour démontrer leur solidarité.

A part les greffiers, les agents pénitentiaires et le personnel d’Air Madagascar, voilà maintenant que les éducateurs rejoignent leur cause concernant la prise en compte de leurs droits. D’après les explications de leur porte-parole, nombreuses personnes travaillent déjà dans ce secteur pendant plusieurs années alors que le ministère n’a pas affiché l’intention de les recruter, bien que ces gens soient indispensables pour le fonctionnement des établissements.

Dom et Vahatra Ny Aina