Portrait – La plume de Titane
L’on peut dire qu’elle vit bien la cinquantaine, tout comme son premier rôle, celui de mère de famille. Quand on lui demande si elle avait prévu devenir auteure un jour, elle sourit et répond : « C’est le cours de la vie qui m’y a amenée ! » Cette jolie femme dynamique intrigue. Petite, Titane Pigny a suivi l’enseignement général dans un collège confessionnel de la Capitale, mais savait déjà ce qu’elle voulait faire : une carrière médicale. Durant son adolescence, Titane griffonnait déjà des poèmes, au stylo noir, même pendant les heures de cours. C’était peut-être un signe avant-coureur, car elle a pu comptabiliser quelque 800 pages de recueils de poèmes. Ses écrits parlaient de sa vie personnelle, précisément de tout son ressenti, à l’image d’un journal intime. « Un trésor que je retrouve 30 ans après ! », nous explique-t-elle.
Née pour être écrivaine
Elle avoue que l’inspiration ne l’avait jamais quittée, mais ce sont les responsabilités de la vie qui ont eu raison de l’écriture. On peut tout de même se demander où est-ce que cette femme puise son énergie, car elle porte tellement de casquettes : médecin généraliste, artiste-peintre, mannequin, et maintenant écrivaine. Titane Pigny s’amuse à narrer son propre vécu dans trois autobiographies : Le revers de la médaille, Premier amour et Adultère, dites-vous ? Et cela, en deux ans seulement. En effet, l’inspiration l’habite toujours, et est revenue en force « maintenant que les enfants sont grands. » Le lecteur s’étonne d’une franchise à couper le souffle. Titane n’hésite pas à mettre à nu des expériences vécues et de les relater dans un langage fluide. Dans une société qui cultive les non-dits, cette auteure relate aisément son ressenti dans des situations parfois anecdotiques, parfois tristes. Ce sont en fait, des circonstances que chacun de nous vit dans son quotidien ; à la différence que Titane en parle publiquement. Ses livres font voyager d’une émotion à une autre ; l’humour est de mise, mais l’amour reste le fond de ses récits. L’écrivaine dit vouloir « laisser son histoire sur papier, car les paroles s’envolent et les écrits demeurent ». Elle tient vraiment à laisser des traces de son passage ici-bas. Certainement, quelques messages pourront être lus entre les lignes ; au lecteur de les interpréter à sa façon. L’homme étant d’un naturel curieux, ce genre d’ouvrage ne peut que susciter un public friand de faits divers. Ce public se dit même se reconnaître dans certaines situations vécues par l’auteure. Une grande première en tout cas à Madagascar où les mœurs tendent à taire les histoires privées. Dommage peut-être que les livres de Titane ne soient édités qu’en français, langue dans laquelle l’écrivaine se sent à l’aise.
Une artiste-peintre de renommée internationale
D’ailleurs, tous ses poèmes étaient aussi écrits dans la langue de Molière. Elle s’est servie de ses recueils pour réveiller des souvenirs, et les transcrire à la manière d’un roman dans ses livres. Mais Titane s’exprime aussi bien, voire mieux, au travers de la peinture. Depuis l’âge de 14 ans, elle dessine et peint ce que son for intérieur lui décrit. L’artiste n’a pourtant pas entrepris des études aux beaux-arts, elle est autodidacte. C’est dire que son inspiration et son talent ne mentent pas. A ce jour, elle a réalisé plus de 1270 tableaux, généralement de couleurs franches. L’artiste est à l’aise aussi bien dans le figuratif que dans l’abstrait. On reconnaît l’âme bohème et le style éclectique de l’artiste. Elle a déjà exposé ses œuvres publiquement à l’échelle nationale, mais aussi internationale. L’artiste a été sélectionnée par la ville de Monaco en 2011, puis en 2012, à l’occasion d’une exposition organisée par le GemlucArt. On peut admirer ses œuvres sur le site titane-tableau.com. Et ses ouvrages littéraires sont disponibles dans la capitale.
A quand le quatrième volume ?
Titane nous en réserve la surprise. Elle se dit avoir un immense plaisir à écrire ; c’est plutôt le temps qui lui manque pour ce faire. Cela dit, elle doit affronter les multiples obstacles d’une auto-édition, car à sa décharge, l’auteure produit elle-même ses livres. L’artiste se plaint d’un laissé pour- compte de la part du département culturel malgache. A la sortie de son premier livre, plusieurs éditeurs n’ont pas tenu compte de sa demande. C’était un pari à gagner. Mais l’artiste a retroussé ses manches et est arrivée au bout de ses peines. « A cœur vaillant, rien d’impossible », clame-t-elle en souriant. Elle émet tout de même l’espoir d’un regard de la part du ministère de la Culture, concernant l’encadrement dans sa démarche artistique. D’ailleurs, Titane a eu la bonne surprise de recevoir la distinction honorifique de « Chevalier de l’Ordre des Arts, des Lettres et de la Culture » en mars 2012. Dans un sourire plein de gratitude, elle reconnaît : « Parfois, l’Etat malgache fait preuve de bienveillance. J’ose espérer que cela se renouvelle ! » Titane se dit n’être qu’une entame dans ses réalisations. Elle encourage les auteurs en herbe à Madagascar. « Il faut bousculer la nonchalance de notre pays ». A bon entendeur…
Tahiana Andrianiaina
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