Des sommes colossales. Rien que pour leur transfert vers la Réunion, le transport des turbines de l’Edf ou Electricité de France coûte des millions d’euros, d’après la révélation de linfo.re. La population a le droit de savoir sur ce contrat d’achat, le montant, les passations de marché, …

Ce déplacement des turbines de l’Edf a nécessité la mobilisation d’un Antonov qui a atterri à l’aéroport de Roland Garros hier. Il s’agit d’un avion de transport gros porteur. Cet avion, aux dimensions impressionnantes, est capable de transporter des charges volumineuses et lourdes sur des distances considérables. Il va transporter des turbines à combustion (alternateurs de l’ancienne centrale thermique d’Edf du Port), direction Madagascar. Un transfert aérien qui se chiffre à plusieurs millions d’euros.

Des pièces de 60 tonnes sont chargées à bord de cet avion, qui est l’un des plus gros porteurs du monde, avec des dimensions hallucinantes. Il faut savoir que l’Antanov 124-100 permet de transporter les charges les plus diverses telles que locomotives, grues, satellites, bateaux. « Cet avion est équipé de deux ponts roulants disposant chacun de deux palans pouvant supporter un poids maximum de 20 tonnes. Il peut peser jusqu’à 400 tonnes au décollage et embarquer jusqu’à 150 tonnes ».

Il y a encore quelques années, ces turbines à combustion permettaient à Edf d’alimenter les foyers réunionnais en électricité, lors des pics de consommation. Mais, depuis la fermeture de la centrale du Port-Ouest en 2013, cet alternateur n’était plus utilisé. En effet, le matériel a été vendu à une société malgache.

Le démontage des ces structures a commencé depuis des mois. La semaine dernière, le transfert à l’aéroport de La Réunion Roland Garros a été organisé sur les routes mais uniquement de nuit. Une partie de ce qui, dans le jargon, est appelé « colis », a été entreposée sur le tarmac de l’aéroport. Et c’est hier qu’un Antanov — un avion de transport gros porteurs — qui a atterri sur le département pour les acheminer jusqu’à Tananarive.

Et le périple ne s’arrêtera pas là ! Les « colis » devront effectuer 30 kilomètres supplémentaires entre l’aéroport malgache et le site où les alternateurs seront installés. Des ponts ont été renforcés pour l’occasion. Le reste de la cargaison, beaucoup moins lourde, sera acheminée par bateau.

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