« Plus de la moitié des Européens croient en l’avenir. A Madagascar, la première préoccupation des Malgaches est la corruption et la mauvaise gouvernance », ces propos de Benedito Sanchez, Ambassadeur de l’Union Européenne à Madagascar lors de la conférence débat sur le thème : « Quel partenariat entre Madagascar et l’Union Européenne face aux enjeux actuels ? », qui s’est déroulée hier au café de la gare Soarano. « La pauvreté guette la population. Elle touche 9 Malgaches sur 10. La malnutrition frappe 1 enfant malgache sur 2 », rajoute l’Ambassadeur de l’Union Européenne qui déclare que les partenaires techniques et financiers, notamment l’Union Européenne sont prêts à aider la Grande île. L’Union européenne travaille dans plusieurs domaines mais surtout dans la lutte contre la pauvreté et le changement climatique.

« Le secteur privé, premier créateur de richesse, est frustré. L’environnement des affaires n’est pas favorable, les cadres juridiques sont insuffisants ou obsolètes ou inadéquats, il n’y a pas d’administration juridique indépendante, la corruption et la concurrence déloyale minent », enfonce Benedito Sanchez.

Les besoins vitaux

« 4 millions des Malgaches dorment chaque nuit sans prendre de repas faute de moyens. Cette situation est alarmante. La population n’a même pas accès aux besoins vitaux », dévoile Florette Andriamiarisatrana, Docteur vétérinaire, opérateur économique. « Les Ptf devront d’abord se focaliser sur les besoins vitaux. Il faut que la population puisse produire, vendre, exporter », rajoute-t-elle. « Les aides de l’Union européenne sont versées en tant qu’aide publique au développement. Les fonds européens sont des dons. Il est tout à fait normal que les donateurs imposent leurs conditions dont les procédures à suivre. Si l’Etat n’arrive pas à assumer ses fonctions, vue la mauvaise gouvernance, l’on peut créer des entités comme l’Agetipa ou autres pour gérer ces fonds », propose Mihanta Ramanantsoa, 12ème promotion du Ceds.

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