A Madagascar, les forêts épineuses abritent une vie sauvage d’une richesse incomparable. Elles disparaissent à cause de la déforestation et de la production du charbon de bois.

Les fourrés épineux du sud de Madagascar ont une écorégion terrestre, c’est-à-dire une subdivision qui reflète la répartition complexe de la faune et de la flore. Son sol est très pauvre, les précipitations irrégulières sont faibles. On y trouve pourtant d’innombrables espèces végétales sur 44 000 km2 au sud-ouest du pays. « Cet environnement est en train de disparaître », alerte Charlie Garden dans The Conservation. Première responsable, la déforestation due à l’agriculture itinérante fait des ravages. Ensuite, il faut blâmer le charbon de bois, qui procure presque 90 % de l’énergie de cuisson aux habitants.
Les conséquences commencent à se faire sentir. En particulier dans la forêt de Ranobe, située entre deux fleuves, et qui abrite de nombreux lémuriens. Cette zone est protégée depuis peu, mais prise d’assaut par d’anciens agriculteurs et pêcheurs reconvertis dans la production de charbon de bois. Ils sont des centaines à avoir intégré cette industrie illégale, faute d’avoir trouvé un autre travail. Les ex-fermiers ne pouvaient plus vivre de leurs récoltes et les filets des pêcheurs revenaient trop souvent vides. La forêt est une sorte de « plan B » sûr, mais pas plus longtemps à cause du changement climatique et de l’activité humaine.

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