Les attaques de dahalo continuent dans la Région du Menabe. Ils ont encore fait parler d’eux et c’est le village d’Ambalavao qui en a, cette fois-ci, fait les frais. Situé dans le fokontany d’Antanimainty, à seulement 5 kilomètres au sud-ouest de Miandrivazo, le village a été victime de l’assaut d’un groupe de dahalo tôt le matin du dimanche 8 mai vers 4 heures du matin, leur but étant d’accaparer les zébus du village. Il y a eu des échanges de coups de feu qui opposèrent les dahalo aux membres du fokonolona. Cette fois encore, l’attaque a fait des dégâts humains. Un jeune garçon, âgé de 14 ans a reçu des balles. Il a été touché à la main gauche, à la hanche et au bassin durant l’attaque, et a été immédiatement emmené aux soins intensifs de l’hôpital de Miandrivazo après l’attaque. Les bandits ont emporté au passage 18 bœufs. Les forces de l’ordre, n’ont malheureusement rien pu faire pour les arrêter. Heureusement qu’il n’y ait pas eu plus de blessés ou même des pertes en vie humaine avec la fréquence des attaques de dahalo dans cette région du pays. Vu l’importance de la taille des troupeaux passant par cette région, il est presque impossible pour eux de rater le coche à moins que les autorités ne fassent correctement leur travail. Il est vrai également que les villageois se préparent continuellement pour parer aux vols de bétails, avec ou sans l’aide des forces de l’ordre.

Zone rouge

Les environs de Miandrivazo sont devenus, depuis quelques années maintenant le théâtre de nombreuses attaques sanglantes des dahalo. D’autant plus que les bandits qui sévissent dans cette région, sont réputés pour leur violence et leur tendance à la gâchette facile. Selon un une autorité locale, « A Miandrivazo, … l’insécurité est le lot quotidien de la population ». La recrudescence des actes de banditisme auraient surtout pour cause le manque de distractions des jeunes. Il est vrai qu’il y a peu de lieux de distraction dans ces villes, presque aucun terrain de sport pour les jeunes. Ce qui les pousse alors à se lancer dans les actes de banditisme. Pourtant, les troupeaux ne sont pas inépuisables. Les attaques répétées dans cette région diminuent inexorablement le nombre des têtes par troupeau. Ce sont des phénomènes qui mettent à mal toute une population alors  que toutes ces bêtes ne finissent, apparemment pas, dans nos assiettes. Ce qui n’empêche pas les dahalo de passer, presque systématiquement, à l’assaut. Il y a certes des efforts de la part de la police locale et de la gendarmerie nationale pour endiguer le problème mais c’est encore insuffisant face à l’ampleur de la situation.