Les inspecteurs du travail ont entamé leur grève depuis hier, à cause de leur insatisfaction face aux réponses des dirigeants par rapport à leur requête. En effet, ces inspecteurs ont demandé la création d’un département indépendant du travail et des lois sociales pour pouvoir exercer pleinement leur devoir envers la Nation. La semaine dernière, ils ont lancé un appel aux autorités compétentes pour faire part à ces dernières la nécessité de la création du département du travail et des lois sociales. Une rencontre avec la primature a été organisée, dimanche dernier, mais les issues ne sont pas favorables pour les inspecteurs. Face à cet échec de négociation avec les dirigeants, ils ont décidé d’entamer la grève déjà annoncée après l’ultimatum de 72 heures. Il n’y aura aucun service minimum mais Hanitra Razakaboana, présidente du syndicat des inspecteurs et des contrôleurs du travail, a expliqué que les pourparlers continuent encore pour trouver un compromis. Dans la matinée d’hier, bon nombres de travailleurs en litige avec leurs employeurs se sont rentrés bredouilles puisqu’aucun bureau de l’inspection du travail n’était ouvert.  L’inspection du travail se heurte à plusieurs difficultés depuis des années, à cause de l’insuffisance des effectifs par rapport à la norme mondiale. Un inspecteur s’occupe théoriquement près de 80 000 salariés à Madagascar. Cela ne suffira jamais pour assurer la protection de tous les employés victimes d’injustices auprès des entreprises. De plus, les transferts des dossiers devant la justice se terminent dans de nombreux des cas sans suite, ou se heurtent aux interventions de la part des hauts responsables qui sont sous la coupe de gros opérateurs économiques dont les entreprises ne doivent pas être touchées.

Dominique Val