Si 13 des syndicats de l’éducation nationale ont accepté de s’entretenir calmement avec les responsables ministériels, le syndicat Anefa dirigé par le président des enseignants Fram Elidio Andrianjafy n’a pas été de cet avis. Pour ce dernier, les gestes des responsables de ce ministère sont tout simplement un moyen pour « berner » les enseignants afin que ceux-ci arrêtent de « semer le trouble ». Elidio Andrianjafy a ainsi refusé d’entrer et d’adhérer dans le comité ad’ hoc que les syndicats des enseignants ont formé lundi dernier. Et pourtant, les présidents de ces syndicats ont déjà expliqué la nécessité de la création de ce comité afin que les enseignants puissent suivre de près l’évolution des dossiers afférents à leurs revendications mais aussi et surtout d’accompagner les responsables du ministère. Pas plus tard qu’hier, les membres du comité ad’ hoc ont rencontré le ministre de la fonction publique, Jean de Dieu Maharante, pour discuter de la question sur la révision de la grille indiciaire et de l’augmentation du nombre de recrutement annuel d’enseignants.

Pour le moment, Elidio Andrianjafy et compagnie ont affirmé vouloir poursuivre leur grève jusqu’à gain de cause. Certains établissements publics ont fermé leur porte et ces enseignants ont rejoint la manifestation, notamment ceux de la région du Bongolava. « Nous sommes venus ici de notre plein gré et avec nos moyens financiers, dans le but d’appuyer la lutte. Nous tenons à préciser qu’aucun fond politique n’est derrière cette bataille mais nous sommes réellement motivés par  la revendication de nos droits », a assuré un enseignant  du district de Fenoarivo Be. Mais malgré ces arguments, plusieurs instituteurs et professeurs ont repris les cours, « pour l’intérêt de tous », ont-ils affirmé. Reste à savoir si Elidio Andrianjafy et consorts oseraient profiter de la manne qui s’en suivra où les discussions entre les 13 syndicats et le gouvernement aboutiront.

Vahatra Ny Aina