Le stade Makis devient le lieu de transfert de différentes marchandises douteuses. Dans la nuit du samedi, la Police nationale a saisi  800 litres de rhum artisanal à l’intérieur d’un camion stationnant au parking du stade de rugby d’Andohatapenaka. Ces boissons alcoolisées interdites par la loi ont été mis dans 40 bidons d’huile pour tromper les agents de la surveillance routière. Trois individus ont été appréhendés dont le chauffeur, l’aide chauffeur ainsi que le batelier chargé de transporter les marchandises.

Les premiers éléments de l’enquête auprès du chauffeur précisent que ces rhums ont été produits à Fanandrano Toamasina et le propriétaire habite dans la capitale mais que ce dernier a pris soin de ne jamais aller à la rencontre des transporteurs. Leur contrat se fait toujours par téléphone. Le chauffeur gagne Ar 5.000 par bidon et ce n’est pas la première fois qu’il fait ce genre de délit.

Malgré les multiples interventions de la brigade des stupéfiants, la consommation de rhum artisanal est une pratique courante dans les quartiers populaires de la capitale. Le tarif pour la consommation débute à partir d’Ar 200 auprès d’épicerie-bars illicites qui pullulent dans les bas quartiers. Le contrôle du « toaka gasy » pendant le transport demeure très difficile pour les agents de la route puisque les trafiquants utilisent des bidons d’huile, et il est rare que les gendarmes procèdent à des vérifications sans avoir eu au préalable une information bien recoupée.

Le manque de coordination entre les responsables concernés par la lutte contre la vulgarisation de rhum artisanal empire la situation puisque dans les zones éloignées, la fabrication de ce produit se fait en toute liberté sous les yeux des autorités compétentes.

Dominique Val