Jusqu’à la Faim !
On ne manque jamais d’actualité ces derniers temps mais celle qui a retenu toutes les attentions, ce fut la présence du Secrétaire Général des Nations Unies (Sg) Ban Ki-moon dans nos murs. Un passage éclair dans la Grande île mais qui a tenu toutes ses promesses, tant sur l’engouement médiatique que cela a déclenché que sur les réactions de toute une nation. En effet, les réactions ont fusé depuis la Base Aéronavale d’Ivato le 10 mai dernier (Bani) jusqu’au Palais d’Etat de Iavoloha dans l’après-midi du 11. Des réactions à fleur de peau du genre « cela n’apportera rien dans nos marmites » et d’autres plus réfléchies comme l’initiative du mouvement Wake up Madagascar à travers la manifestation « Elo » ou « Ento Lavitra ry Olom-pirenena ». Une initiative qui cherchait à transmettre au Sg des Nations Unies les réalités de la population malgache, sachant que deux jours ne suffisaient pas à les constater. Mais de son côté, cette éminente personnalité a, lui aussi, envoyé ses messages ayant marqué plus d’un. Celui qui, personnellement, a choqué le plus votre humble serviteur est le fait que la faim concerne plus de deux millions de nos compatriotes. On ne parle pas du petit creux qu’on a à l’heure de la pause café ou du goûter de nos petits bambins. La faim dont il est question est celle qui assassine et tue des pauvres gens, des enfants, et qui les emporte Dieu seul sait où. Pour bien assimiler les choses, il s’agit de 10% de la population totale, soit d’une personne sur dix, petits ou grands. Plus encore, les 43,9% de la mortalité enfantine à Madagascar sont dus à la malnutrition. Comment rester de marbre en entendant que presque la moitié de nos enfants, de l’avenir de ce pays meurent banalement et vulgairement de faim. Quand on sait déjà que les 57,1% restants qui échappent à ce triste et terrible sort sont exposés eux aussi à la mort par le biais de chauffards inconscients et de décisionnaires irresponsables.
Le fait est que seuls nos dirigeants ne veulent pas le reconnaître, ou semblent l’ignorer intentionnellement. Car ces chiffres ne viennent pas de l’Office National de Nutrition (Onn), un organisme national, ou encore de l’Institut national des statistiques (Instat), mais du Programme Alimentaire Mondial (Pam). Ces chiffres étaient cachés du grand public jusqu’à ce que Ban Ki-moon les crient du pupitre de la Chambre haute. Les déclarations de nos « Raiamandreny », car c’est ainsi qu’on les considère du fait qu’ils dirigent tout le pays, vont plutôt dans le sens contraire. On ne rappellera plus ces phrases sur le fait que le « kere » n’existe pas à Madagascar car c’est du passé. Comme la rancune n’est pas notre fort et de toute façon ne mène à rien, passons outre cela. Ce qui intéresse c’est le pourquoi de la chose. Les responsables de ce pays n’arrêtent pas de rabâcher que c’est encore une conséquence logique de la crise dans laquelle le pays a été plongé. Pourtant, et le Sg des Nations Unies l’a fait remarquer, la cause en est ni plus ni moins que la mauvaise gouvernance qui prévaut dans la gestion des affaires du pays. Une mauvaise gouvernance qui mine tout le développement du pays, tant économique, social que politique et surtout humain. Pourtant, la question de la faim s’inscrivait déjà dans les Objectifs du Millénaire pour le Développement (Omd), dans l’objectif premier. Dans la troisième cible de ce premier objectif, il était prévu de réduire de moitié la part des individus souffrant de la faim. Et bien semblerait-il que chez nous, elle a été augmentée de moitié encore. Autant dire que Madagascar est mal parti et très loin de réaliser le deuxième Objectif de Développement Durable (Odd) à savoir « zéro faim ». C’est comme cela qu’on se retrouve au deuxième rang des pays les plus touchés par la faim mesdames et messieurs. Une fois de plus, le Pam nous laisse sans voix et consterné. Décidément, chez nous c’est presque plaisant de se trouver à chaque fois au dernier rang. Dans les derniers en matière de lutte contre la corruption, dernier en termes de notation risque pays pour les investisseurs, dernier en presque tous les domaines en fait.
Le constat est tout simplement renversant et devrait porter la mention « âme sensible s’abstenir ». En effet, comment une mère peut accepter de voir son enfant être emporté par la faucheuse ? Et de surcroît avec la faim comme arme. Ce qui est valable pour le pays en entier, car n’oublions pas que « Firenena » a comme racine le mot « reny », littéralement mère. Comment alors serait-il possible pour la Patrie et l’Etat d’accepter que ses enfants, sa progéniture, ses espoirs pour un avenir meilleur soient hypothéqués par un problème qui n’est pourtant pas insolvable. Pour l’heure, la plume n’est pas aux revendications politiques mais à la conscientisation de tout un chacun sur cette infamie. Certes, la faute est à ces dirigeants dans leurs tours d’ivoire et qui n’en descendent que pour rouler dans de belles voitures et s’asseoir sur des sièges forts confortables. Mais il faut le dire pour pouvoir mieux appréhender la situation et ainsi pour la jeunesse d’agir comme il se doit. Car en ce moment même, il se peut que plusieurs de nos semblables et de nos proches luttent et cherchent à survivre jusqu’à la faim.
Ny Aina Rahaga
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