Les employés de la compagnie Air Madagascar n’ont pas tenu une grève comme prévue mais ont décidé d’attendre l’assemblée générale des autres syndicats avant d’entamer quoi que ce soit. « A chaque syndicat de prendre une décision lui convenant mais en tout cas, nous sommes tous d’accord sur la revendication du respect des droits syndicaux récemment bafoués. On se soutient sur ce sujet et nous tenons à le faire valoir », a souligné Rado Rabarilala, hier à Ivato. Par ailleurs, les employés de la compagnie tiennent au redressement de la société tout en soulignant clairement qu’ils feront tout pour y parvenir à savoir toutes les magouilles qui ont mis à mort la société. « La transparence s’impose et nous estimons que pour une bonne gouvernance, on ne peut en aucun cas s’en passer.  L’objectif de la manifestation est en effet de sauver la compagnie, de la tirer des griffes de ceux qui veulent la couler », poursuit-il. Les syndicats des travailleurs plaident également pour une même cause concernant la mise en place d’un département indépendant pour le travail et les lois sociales. « Le fait qu’il n’y ait pas un département indépendant pour le travail et les lois sociales est une insulte et il est plus que temps pour l’association des syndicats de lutter pour ne pas se faire offenser de la sorte », tient à indiquer Rado Rabarilala.

Par ailleurs, en ce qui concerne la réintégration des 4 employés d’Air Madagascar, suspendus depuis 11 mois, les autorités responsables ne sont pas toujours intervenues et n’ont pas pris en compte les revendications. En tout cas, l’avocat des victimes, maître Willy Razafinjatovo, a de nouveau fait part de ses convictions pour parvenir à son objectif : faire valoir la décision de la justice.  Il a également souligné que les revendications des employés est d’intérêt national. « Ils défendent un patrimoine national, ce qui me pousse davantage à soutenir leur manifestation. Ce qui leur importe c’est de sauvé la compagnie et d’en faire une fierté nationale mais décidément c’est difficile à comprendre pour les dirigeants » a-t-il conclu.

Ralambomamy