Lors de la traditionnelle journée de l’Europe, célébrée entre les 28 et, par le reste du monde, le 9 mai de chaque année, l’ambassadeur Antonio Sanchez-Benedito a eu l’honneur et le privilège d’apprécier l’état des relations entre la Grande île et l’Europe des 28. Pour ce faire, il s’est référé à ces déplacements à travers le pays. S’y mêlent, souligne-t-il, les activités académique comme diplomatique ou culturelle. Un tour de l’île qui lui a permis, note-il, de s’imprégner des réalités vraies de tous les Malagasy.

Un carnet de voyage en guise de tournée de travail qui lui a permis, entre autres, de vivre en direct, en matière culturelle, au festival de cinéma européen ou de participer à la coopération de développement via l’appui à la presse et à la société civile. Et surtout, dans le domaine économique et politique d’être acteur de la deuxième Table Ronde Economique centrée sur le dialogue public-privé, dans la capitale de l’Anôsy. Un programme, en quelques mois de présence à Madagascar, dense et riche s’appuyant sur la richesse et la diversité du partenariat, selon ses propos en recevant, lundi dernier, le gotha de la société et de la politique, en sa résidence d’Ivandry. La leçon à en tirer est que « l’Union européenne et Madagascar sont confrontés à de grands défis », explique-t-il. Pour les défis européens, il se réfère aux vagues de migration causées par le désespoir de la guerre et la pauvreté, le terrorisme aveugle et fanatique et à « la morosité économique et les taux élevés de chômage sont à l’origine de sentiments de découragement et, parfois même, de questionnement et de rejet ». Des menaces qui n’ébranlent en aucun cas la mise en commun des moyens et capacités des citoyens européens pour « plus d’Europe ». Ceux-ci expliquent cela, jusqu’au jour d’aujourd’hui, le principe de « la solidarité, la lutte contre la pauvreté, l’appui à la paix et à la stabilité dans le monde » n’est aucunement remis en cause, rassure-t-il.

C’est ainsi que, vis-à-vis de la Grande Ile « l’Union européenne ne peut pas être insensible à l’augmentation de la pauvreté, à la malnutrition chronique qui affecte un enfant sur deux, à la vulnérabilité du pays face à l’impact du changement climatique, à la détérioration des systèmes d’éducation et de santé, à l’insécurité grandissante tant en milieu urbain que rural, à l’émergence humanitaire au Sud, aggravée par El Niño, aux trafics illicites qui mettent en péril le riche patrimoine des générations futures et qui alimentent les réseaux de corruption et affaiblissent les institutions de l’état », résume-t-il.

Solo R.