A la fin de la semaine dernière, une nouvelle réunion du Groupe de Dialogue Stratégique (Gds) a eu lieu au Palais de Mahazoarivo. Cette réunion s’est tenue à l’initiative de la Primature à laquelle se sont associées diverses entités nationales dont le Parlement, le secteur privé et la plateforme des Ong à Madagascar. Pour rappel, le Gds est un espace de dialogue qui permet au Gouvernement et à ses partenaires d’effectuer des échanges sur tout sujet qui concerne Madagascar. Il est co-présidé par le Premier ministre, Chef du Gouvernement et du représentant résident du Système des Nations Unies (Snu). La réunion était donc composée de quelques membres du gouvernement, des bailleurs de fonds traditionnels et de leurs agences de coopérations respectives. De nouveaux venus ont joint le Gds à savoir la Chine, la Russie, l’Inde et l’Afrique du Sud mais aussi l’Union africaine et l’Union Européenne, les banques multilatérales comme la Banque mondiale, Bad, les Agences et les organismes de financement du Système des Nations Unies en tant que partenaires multilatéraux. Il semble donc que depuis peu, le Gds se soit élargi de plusieurs membres et cette septième réunion en a donné la raison.

Préparatifs

Plusieurs sujets ont été à l’ordre du jour et spécialement les questions politiques. A l’approche des élections de 2018, les partenaires de Madagascar dans le Gds ont soulevé les discussions sur l’effectivité de la bonne gouvernance et de l’Etat de droit, la réconciliation nationale et les recensements en vue de l’élection présidentielle à venir. Le fait est que ces questions ont un lien direct avec la coopération entre Madagascar et les bailleurs, notamment dans l’octroi des financements de la part de ces derniers. N’ayant pas de vraies statistiques pour servir de base à la course à la Magistrature suprême, les acteurs regroupés dans le Gds ont aussi demandé un recensement sur la période 2016-2018. Le recensement sera fait avec l’aide des Partenaires Techniques et Financiers (Ptf) et visera à établir une liste électorale saine et viable. En effet, un recensement sur cette période sous la surveillance des Ptf voudra dire que les imperfections dans la prochaine liste électorale ne pourront être tolérées par les partenaires de Madagascar. Les préparatifs pour 2018 sont donc enclenchés et les Ptf cherchent à éradiquer la fraude électorale. La bataille s’annonce rude pour certains plus que d’autres.

Ny Aina Rahaga