Les membres des syndicats des employés de la Jirama ont tenu hier une conférence de presse face à la situation actuelle de l’entreprise. Ces derniers ont évoqué les nombreux problèmes qui minent actuellement le fonctionnement de la Jirama. Et sont aussi revenus sur les projets de privatisation de la société qui ont déjà été dénoncés auparavant. Selon leur porte-parole Anmora Rakotomanarivo, la principale préoccupation est aujourd’hui la question du délestage qui affecte tous les consommateurs. En effet, le délestage prévaut toujours dans les quartiers de la capitale mais aussi et surtout dans les périphéries de la ville. De plus, il ne s’agit plus seulement de l’électricité qui fait jaser la population tananarivienne depuis longtemps déjà. Toujours selon ces syndicats, même la distribution de l’eau devient maintenant problématique. Le fait est que les interpellations faites à l’endroit de l’Etat n’ont jusqu’ici reçu aucune réponse. D’où le doute d’une privatisation qui serait, selon les indiscrétions, déjà en marche. Une dénonciation de ce projet a donc accompagné la revendication de ces syndicats afin de stopper tout accord avec la société Symbion Power, un accord qui n’a rien apporté jusqu’alors.

Même voie

Face à tout cela, la conférence de presse a proposé des solutions qui pourraient sortir la Jirama de cette situation. Loin de l’idée de privatisation, ces derniers ont suggéré que la transparence soit de mise dans les appels faits auprès des compagnies tels qu’Af power Behenjy ou la provenance des groupes actuellement à Ambohimanambola. Il devrait être fait aussi un recensement de tous les groupes appartenant à la Jirama et la réparation de ceux qui peuvent encore fonctionner. Le Syndicat a aussi réclamé la mise à la disposition du public le contrat de concession concernant la distribution d’eau ainsi que la réintégration des employés emprisonnés lors des revendications syndicales précédentes. Ces derniers n’ont, en effet, jusqu’à maintenant pas retrouvé leurs postes. Il semble que la Jirama ait pris la même voie que la compagnie aérienne malgache. Après les procédures menées au sein d’Air Madagascar, voici que la privatisation de la Jirama est de nouveau remise sur le tapis. Les entreprises et sociétés d’Etat commencent donc peu à peu à être soldées.

Ny Aina Rahaga